dimanche 25 février 2007

Le Sureau

Le Sureau Noir est un petit arbre très fréquent sur le sol français, qu’on reconnaît aisément au printemps à ses beaux corymbes de fleurs blanc crème inclinés vers le sol et à ses baies d’un violet presque noir. Le Sureau était très réputé dans la communauté gitane, et les femmes l’employaient pour ses nombreuses utilisations tant médicinales que cosmétiques ou alimentaires.

Ainsi les feuilles du Sambucus nigra sont-elles diurétiques et dépuratives. Marie-Antoinette Mulot recommande une cure de 21 jours à raison de 6 à 8 feuilles coupées en petits morceaux et bouillies 10 mn dans une tasse à thé d’eau, avec pour résultat un nettoyage du corps en profondeur, et une utilité certaine en cas d’œdème, de néphrite, de cystite. Mais attention, les feuilles ont assez mauvais goût …

Ce qui n’est pas le cas des fleurs en revanche, qui dégagent un agréable parfum fruité et sont même employées pour agrémenter encore le goût du Rivesaltes. Comme les feuilles, elles sont diurétiques et dépuratives mais également sudorifiques, béchiques et antivirales, utiles en cas de bronchite, de maladies éruptives (rougeole), de rhumatismes ou de goutte. Elles sont efficaces pour faire avorter un rhume tout juste débutant ou, macérées toute la nuit dans du vin blanc, pour éclaircir la voix.

Les fruits du Sureau sont laxatifs. On peut les employer pour noircir les cheveux.
L’écorce est, elle aussi, diurétique et légèrement laxative.

En usage externe, l’eau de fleurs de Sureau entre dans la composition de lotion adoucissante pour les yeux – à compléter avec du bleuet par exemple. Une simple infusion de fleurs décrasse les peaux grasses et s’utilise, froide, sur les peaux sensibles. En vaporisation tiède, elle est calmante.

Très parfumées, les fleurs du Sureau entrent dans de nombreuses compositions culinaires. On peut ainsi réaliser une limonade aux fleurs de Sureau, un vinaigre, des tartes ou des beignets. C’est certainement cette dernière préparation qui est la plus célèbre. La tradition gitane avait même pour habitude de préparer ces beignets directement sur l’arbre, d’où son nom vernaculaire « d’arbre aux beignets ».

Beignets de Sureau

Réaliser une pâte à beignet très légère à base de farine et de bière. Tenir les corymbes par leur pétiole et les faire cuire en pleine friture. Saupoudrer de sucre et servir chaud.
Bon appétit !

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Plantes et Reins

En Naturopathie, le rein est un émonctoire essentiel, principal agent éliminateur des surcharges cristalloïdales et acides, qui trouvent leur source dans une alimentation trop carnée ... ou une vie trop stressée !
Le rein possède aussi un rôle central dans le maintien de notre équilibre intérieur. On sait qu'il a pour action de filtrer une partie des déchets produits par notre organisme, mais on sait moins souvent que cette action filtrante est sélective car couplée à une action de réabsorption. Le rein va ainsi éliminer ce qui est en trop tout en gardant ce qui est indispensable à l'organisme.
En médecine chinoise, le rein est le siège de la peur, de la mort notamment, la peur d'être "rien".
Ces multiples rôles en font sans aucun doute un organe à bichonner.

Ceci dit, comme tous les émonctoires, on ne le sollicitera que s’il est en bonne forme. Sinon, on fera en sorte que la peau prenne le relais de l'élimination des toxines, via les glandes sudoripares. Mais si le rein se porte bien, alors plusieurs techniques sont à notre disposition.

Dans l'alimentation, on évitera les aliments acidifiants que sont notamment les viandes grasses, les céréales et sucres raffinés. On veillera à boire beaucoup, de préférence de l'eau peu minéralisé. Les exercices physiques seront les bienvenus pour stimuler la circulation et augmenter le volume de sang présenté à la filtration. Enfin bien sûr du côté de nos amis les plantes, on se penchera sur les tisanes diurétiques. Bon à savoir : l'action de ces dernières sera renforcée par un bain froid ... ou une douche écossaise.

Le Bouleau, aussi appelé « bois néphrétique d’Europe » est l'un des premiers diurétiques auquel on peut penser. Ses propriétés diurétiques mais aussi cholérétiques sont dues principalement à des flavonoïdes surtout présents dans les feuilles âgées ou jaunies. Il est indiqué en cas d’œdème, cellulite, coliques néphrétiques, goutte, arthritisme.

La Bruyère est un diurétique puissant, un antiseptique urinaire et un sédatif des voies urinaires. Elle est indiquée pour les cystites, les maladies rénales tout comme la Busserole d’ailleurs. Clotilde Boisvert la recommande en bains bien chauds.

Le Cerisier, dont on emploie plus exactement les "queues" c'est-à-dire les pétioles des feuilles, est aussi diurétique et sédatif des voies urinaires, laxatif, recommandé pour les cystites, l'insuffisance rénale, les inflammations urinaires. Il est réputé « chasser l’eau des tissus ».

Le rhizome de Chiendent est en tout surprise également diurétique. Son huile essentielle est aussi antibiotique. Il est indiqué pour les oedèmes, coliques néphrétiques, inflammations des voies urinaires, cystites. On peut composer une tisane rafraichissante et diurétique avec 30 g de rhizome de chiendent, 1 zeste d’orange ou de citron. Faites pour cela bouiller le rhizome dans ½ verre d’eau pour l’amollir. Vous l'écrasez puis vous le faites bouillir à nouveau dans 1,25l d’eau jusqu’à réduction à 1l. Vous ajoutez le zeste, c'est prêt.

Le Solidago est un draineur hépatique et rénal, antitoxique, qui facilite l’élimination des déchets. C'est un diurétique antiseptique, sédatif des voies urinaires, recommandé contre les excès d’urée et de cholestérol, les infections des voies urinaires. On l'utilise en décoction de plantes entières pourquoi pas avec des Baies de genièvre en plus.

Il y en a encore plein d'autres dont on a déjà parlé dans ces pages, tels le Cassis, le Frêne, la Reine des Prés ou le Pissenlit. Et je vous invite pour compléter ce tableau à lire la fiche du jour portant sur le Sureau, arbre incontournable de la phytothérapie.

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mardi 13 février 2007

La Sauge

Nul doute que l’on tient là une grande simple. La Sauge ou salvia tire son nom du latin "salvare", qui signifie guérir, sauver. « Comment un homme qui a de la sauge dans son jardin peut-il mourir ? », telle était la question posée par les herboristes d’autrefois. Sans tomber dans le travers d’en faire une panacée, cette belle Labiée possède en effet de nombreuses vertus.

Elle est tout d’abord utilisée pour son action tonique sur la sphère digestive. Elle régularise les sécrétions des voies digestives dont elle combat efficacement l’atonie et stimule les fonctions du foie. Son infusion est recommandée en cas de douleurs, nausées, vomissements et diarrhées.

Stimulante et antispasmodique, on l’utilise dans les troubles nerveux un peu comme la mélisse. Elle est utile en cas de spasmes respiratoires. Elle est à conseillée aux convalescents, aux surmenés, aux asthéniques et aux tuberculeux, en cas de faiblesse, manque d’appétit, dépression physique et morale.

La sauge est une incontournable plante de femmes, et son action est souvent qualifiée « d’Hormon Like » - elle est ainsi déconseillée à fortes doses aux hommes et aux femmes allaitantes. Elle est utilisée pour réguler les troubles menstruels, accompagner la ménopause mais aussi favoriser la conception. En infusion pendant le dernier mois de la grossesse, elle aiderait à diminuer les douleurs de l’accouchement.

Fébrifuge, la sauge est utile dans les poussées de fièvre. Elle calme les infections de gorge à l’arrivée de l’automne à raison d’une infusion matin, midi et soir.

Hypoglycémiante, elle est utile aux diabétiques.

Comme les principes actifs qu’elle contient sont très puissants et que son goût est un peu fort, la sauge pourra s’utiliser dans sa version sèche, notamment pour les tisanes et infusions, afin d’en limiter les effets nocifs dus à une trop grande consommation.

En cuisine, la sauge est un condiment qu’on ne présente plus, à utiliser avec les viandes blanches et les poissons notamment. Voici une recette de tarte à la patate douce et à la sauge qui permettra de varier un peu les plaisirs :

- Pâte brisée
- 750g de patates douces
- ½ tasse de crème fraîche
- 3 œufs
- 2 c à soupe de sauge ciselée
- 1 c à soupe de miel
- 2 c à café de cumin en poudre
- 1 c à café de noix de muscade râpée
- Poivre
- Feuilles de sauge pour la décoration

Faites cuire les patates, égouttez et mettez dans un robot avec la crème fraîche. Mixez pour une obtenir un mélange lisse et ajoutez le reste des ingrédients. Disposez le tout sur la pâte dans un moule et utilisez les feuilles de sauge en décoration. Faîtes cuire 35mn au four à 200°C et dégustez !

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Les Plantes Digestives

La sphère digestive est particulièrement soumise aux aléas de la vie de travailleur pressé, que ce soit par les abus alimentaires ou le stress, dont on connaît l'influence sur le fonctionnement de l'estomac, du foie ou des intestins. Belle expression d'ailleurs que celle qui consiste à parler de "crampes d'estomac", exprimant bien là ce phénomène de crispation que peut parfois engendrer une vie trépidante qui ne laisse pas le temps de digérer les événements. Reste alors si on peut et veut à changer de vie !

Si les plantes peuvent être d'un précieux secours en cas de problèmes digestifs, il va sans dire que l'on agira aussi et surtout en amont sur l'alimentation. On évitera notamment les protéines animales qui ralentissent considérablement le processus de la digestion. Leur présence est en effet à l'origine d'une stagnation du bol alimentaire dans l'estomac, où elles sont digérées. On privilégiera à l'inverses les céréales complètes, fruits et légumes riches en fibres, on évitera d'associer glucides et protéines en trop grande quantité au cours d'un même repas.

Ces précautions prises, les plantes carminatives, agissant sur l'évacuation des gaz intestinaux, sont une première grande famille de plantes dont il nous faut ici parler. Pour beaucoup ce sont des graines d'Ombellifères, famille botanique dont les membres se reconnaissent aisément à leurs belles fleurs ... en ombelles ! Il y ainsi l'anis vert, l'aneth, le carvi, le coriandre, le cumin, l'angélique et le fenouil, à consommer en infusion. Leur mélange est aussi légèrement dépuratif et régulateur hormonal. Hasard ou raison ? Toutes ces graines sont largement employées en cuisine ...
Autres plantes carminatives dont on a déjà parlé : la badiane, le tilleul ou la mélisse. Ces deux dernières ont par ailleurs l'avantage d'être aussi des plantes calmantes, et elles agiront avec intérêt sur les conséquences des troubles mais aussi sur les causes quand les problèmes digestifs sont liés au stress. C'est aussi le cas de la verveine odorante, qui est digestive en cas d’aérophagie, de lourdeur d’estomac et légèrement sédative. Attention cependant à son action irritante sur la muqueuse gastrique en cas de surconsommation. La verveine odorante a de nombreux usages en cuisine : en sorbets, dans les papillotes de poisson, dans les fromages blancs aux herbes, etc. C'est en tout cas une compagne plaisante pour toutes vos tisanes auxquelles elle amène sa saveur subtile et citronnée.

A côté des plantes carminatives, il existe aussi plusieurs plantes qui vont avoir une action stimulante sur la sphère digestive. Ainsi la cannelle, l'achillée ou le curcuma dont on a déjà parlé. L'armoise et l'absinthe, qui appartiennent à la même famille et qui sont avant tout des "plantes de femmes", ont également un usage tonique-stomachique. Elles ouvrent l’appétit, combattent l'atonie digestive, stimulent les fonctions digestives chez les convalescents et les anémiés. Leur goût cependant est extrêmement amer ... Plus parfumée, la menthe ou plutôt les menthes ont de même des propriétées toniques et stimulantes, utiles contre l'atonie des voies digestives, les fermentations avec coliques douloureuses, la mauvaise haleine, l'aérophagie, la migraine des gastralgiques. Beau totum, la menthe est par ailleurs antispasmodique et sédative, ce qu'on saura apprécier ici.
Le chardon marie est quant à lui le remède officiel des hépatites. Ses fruits ont des vertus hépatoprotectrices et contiennent de la silymarine, bénéfiques pour les digestions difficiles. Ses racines se mangent comme des salsifis alors n'hésitez pas à en faire aussi une composante de vos repas.
Il reste pour finir à vous parler de la sauge, dont vous saurez tout en lisant le post suivant.

Toutes ces plantes sont à consommer en tisane ou comme condiment. Et pour varier un peu les plaisirs, vous pouvez aussi tester les vins digestifs. Ces derniers étaient très employés au Moyen-Age, à une époque où les alcools forts étaient réservés aux seules professions médicales. Ainsi l'Ypocras, dont la formule nous vient du fameux Hypocrate, associe, dans du vin rouge, de la cannelle, de la cardamome, du clou de girofle, du gingembre, dela sarriette, de l'eau de rose et du miel. Le tout est à consommer frais en digestif, mais vous pouvez aussi composer vos propres recettes et nous en faire part ici.


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jeudi 1 février 2007

La Vigne Rouge

Originaire d’Asie Mineure, la Vigne est une liane sarmenteuse qui s’est fort bien accommodée des climats ensoleillés du Sud de la France. Toutes les parties de la vigne sont intéressantes en phytothérapie : les feuilles, les fruits, la sève et les pépins. Dans les rangs de vigne, certains pieds ont des feuilles rouges. Ces feuilles sont récoltées avant floraison pour l’herboriste et vendues sous le nom de « vigne rouge ».

Plébiscitée comme tonique veineux dans les traitements des phlébites et des hémorroïdes, la vigne rouge est par excellence la plante des problèmes circulatoires. Merci à cette chère théorie des signatures … On utilisera donc son infusion pour les problèmes de jambes lourdes et de couperose.

Elle est aussi employée pour soulager les ophtalmies dues à l’irritation causée par la fumée de cigarette, la poussière, l’eau de mer ou de piscine. Elle protège contre l’éblouissement oculaire, symptôme de la forme sèche de la dégénerescence maculaire liée à l'âge.

Le vin lui-même est un médicament : rouge, il est astringent ; blanc, il est diurétique. On dit aujourd’hui que consommer 2 verres de vin par jour réduit le risque de maladies cardio-vasculaires.

Les extraits de raisin présentent des activités anticouperose, antioxydantes et antiradicalaires qui en font des actifs anti-âge fort appréciés. Ils sont par ailleurs hydratants et exfoliants. Les lotions au jus de raisin noir tonifient et éclaircissent la peau, améliorent rides et ridules. Pour cela, préparez le jus au dernier moment, appliquez et laissez 15 mn.

L’huile de pépins de raisin bénéficie de vertus régénératrices et restructurantes. Elle peut être utilisée dans tout produit cosmétique fini. En cuisine elle est réputée pour sa résistance aux hautes températures et souvent employée pour les macérations car elle « nourrit » bien la viande. Elle est riche en acides gras polyinsaturés.

Le raisin quant à lui est recommandé en cure de détoxination à l’automne, sur une semaine pour les plus courageux ou quelques jours seulement pour les autres ! Pendant la guerre il était cuit jusqu’à prendre une consistance brunâtre et donner le raisiné, principale source de sucre à l’époque. Je vous invite aussi à découvrir la recette du Verjus que vous retrouverez entre autres dans les ouvrages de Clotilde Boisvert.

Le Verjus

Le Verjus est le suc acide extrait du raisin encore vert. Il peut être additionné de fines herbes, de cresson, de jus de citron ou d’orange amère. Dans un temps où le citron était inconnu ou du moins difficile à se procurer, le verjus avait les mêmes emplois que celui-ci et remplaçait également le vinaigre. La saveur du verjus est beaucoup plus fine que celle du vinaigre, son parfum suit la variété du raisin. Il peut servir à assaisonner des cèpes, déglacer un foie gras ou composer des vinaigrettes.

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Plantes et Sens : Les Yeux

Les sens nous permettent d’être en relation avec notre milieu extérieur mais aussi intérieur. C'est grâce à eux que nous percevons les plaisirs, les dangers et les besoins physiologiques, c'est dire s'ils sont importants ! D'autant plus que c'est aussi eux qui orchestrent une grande partie de notre vie relationnelle.
Ainsi les yeux ont-ils une symbolique très forte, le "miroir de l'âme" dit-on. Les problèmes aux yeux surviendraient lorsque l'on refuse de voir quelque chose. L'oeil gauche serait en lien avec les aspects intérieurs, émotionnels et intuitifs. L'oeil droit quant à lui aurait trait à la vision rationnelle des situations extérieures.
Miroir de l'âme ou du corps ? L'iridologie, pour sa part, considère que les yeux sont le reflet de notre état de santé, de nos prédispositions héréditaires, de notre terrain. Ce qui est sûr, c'est que les yeux sont des organes fragiles et précieux, facilement sujets aux phénomènes d'oxydation. On cherchera donc comme toujours à pallier les carences mais aussi les excès, que ce soit de toxines, de sucres ou de tension.

Si l'on prend l'exemple de la cataracte, cette dernière se caractérise par une opacification du cristallin liée aux déchets du métabolisme qui s’accumulent en trop grande quantité dans l'oeil. On s'attachera ainsi à drainer l'organisme, notamment par le système hépatique et grâce au Chrysanthellum, plante relativement à la mode dont on entend régulièrement parler en ce moment. En plus d'être un bon draineur, le chrysanthellum est hépatoprotecteur : il préserve le foie des excès alimentaires, des intoxications, de l'alcoolisme et des séquelles d'hépatites virales et de cirrhose. Sa richesse en flavonoïdes et en saponosides lui confère une action bénéfique sur le système circulatoire. Il soulage notamment les jambes lourdes et améliore la circulation des extrémités.

D'autres plantes vont aussi nous aider par leur action plus spécifique sur le système occulaire, et même si on retrouvera bien souvent, comme pour le chrysanthellum, une action conjointe sur l'oeil et la circulation ou le foie.

Ainsi on a déjà parlé de la Myrtille au sujet de la circulation. Sa baie améliore la vision nocturne, augmente la résistance des capillaires de l’œil, favorise l’oxygénation et la nutrition des tissus oculaires. Elle agit sur la régénération du pourpre rétinien, ce dernier étant en rapport avec l'acuité visuelle et diurne. La feuille de myrtille quant à elle régule le taux de sucre dans le sang, et est donc utile dans les pathologies oculaires liées au diabète.

Le Ginkgo biloba, plante de la circulation cérébrale dont on a déjà aussi parlé, améliore de manière significative la vision à distance chez les personnes atteintes de dégénerescence maculaire.

Le Bleuet, la Camomille et le Plantain sont antiophtalmiques en usage externe. Leur infusion seront tout indiquées les lavages et bains d'oeil. Vous ne savez pas laquelle des 3 choisir ? La légende nous dit que le « bleuet est pour les yeux bleus, le plantain pour les yeux noirs ». Le bleuet est par ailleurs une plante menacée par les herbicides alors n’hésitez pas à en planter dans votre jardin.

Souvent moins connue, l'Euphraise est aussi un très bon antiophtalmique, en usage externe comme interne. C’est un astringent qui diminue les sécrétions des muqueuses nasales et oculaires (larmoiement, conjonctivité, blépharite), et qui plus est stimulant hépatique. On l'utilise notamment dans les conjonctivites et les kératites.

Moins pratique mais assez odorant, le Cerfeuil cuit et appliqué en cataplasmes sur les yeux serait très efficace contre les ophtalmies.

Le Dr. Valnet recommande pour sa part, en cas d’irritation ou de faiblesse occulaire, le mélange suivant en infusion : pétales de rose, euphraise, bleuet, camomille, fleurs de guimauve. Ce mélange donnerait le regard clair ... et peut-être l'esprit vert !

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