jeudi 29 novembre 2007

La Mémoire

Amis lecteurs, on ne doute pas que vous ayez une excellente mémoire et que vous ayez retenu sans faille toutes les nombreuses vertus des plantes dont nous vous parlons depuis presque 1 an maintenant ! ;-) Ceci étant, si vous avez parfois l'impression que votre cerveau - ou celui de vos proches ... - tourne au ralenti, les quelques lignes suivantes pourront vous donner des pistes utiles.

Les troubles de mémoire chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte sont liées à 3 causes essentielles : le surmenage, l'anxiété et les déficits en vitamines du groupe B.
L'anxiété et le surmenage tout d'abord, en plus des conséquences mentales que l’on connaît, épuisent nos réserves en magnésium, un des carburants phares du cerveau, qui agit notamment comme un régulateur de stress.
Les vitamines du groupe B par ailleurs, notamment les B6, 9 et 12, sont indispensables à la fabrication des neurotransmetteurs du cerveau. On constate aujourd'hui de nombreuses carences en B6 qui est très fortement utilisée par le stress, les hormones sexuelles, les additifs, etc. Avec l’âge, les capacités d’absorption ont de plus tendance à diminuer.

Chez les seniors justement, le vieillissement cérébral entraîne bien souvent un déficit en choline, ce nutriment nécessaire à la fabrication de l’acétylcholine, neurotransmetteur qui entre dans les mécanismes de mémorisation. On trouve notamment de la choline dans les lécithines (soja, oeufs).

Enfin les acides gras essentiels, et en particulier les Oméga 3, sont eux aussi des nutriments essentiels du cerveau. Notre alimentation occidentale a plutôt tendance à contenir trop d'Oméga 6, et pas assez d'Oméga 3. On trouve ces derniers entre autres dans l'huile de colza, qu'il faut réinviter au quotidien dans nos vinaigrettes et autres assaisonements. L'huile de noix, en plus d'être très savoureuse, est aussi intéressante pour l'équilibre Oméga 3 / 6 qu'elle présente. S'ils nourrissent le cerveau, les Oméga 3 favorisent également la circulation et permettraient de réduire les accidents cardio-vasculaires.

D’ailleurs la circulation, en particulier cérébrale, joue un rôle phare dans les troubles de la mémoire, car l’oxygénation est primordiale pour le bon fonctionnement du cerveau. D’où l’importance ici encore de l’activité physique, et les plantes que nous allons voir aujourd'hui vont pour certaines agir sur cette sphère circulatoire.
Et n'oublions pas, pour finir cette mise en bouche, nos précieux anti-oxydants qui vont jouer de même sur la circulation et le vieillissement en lui-même. Là aussi, nous sélectionnerons les plantes qui en contiennent en quantité importante.

En conséquence, si vous avez envie de redonner un peu de tonus à votre mémoire, les aliments qu'il vous faudra privilégier sont les suivants :

  • Les graines germées, notamment le germe de blé
  • Les amandes, le soja en grains, les céréales complètes (pour le magnésium, mais aussi les lécithines et glucides lents)
  • Les Oméga 3 que l'on trouve comme on l'a dit dans certaines huiles mais aussi les poissons gras
  • Les vitamines du groupe B, présentes dans les crudités, les fruits, les céréales complètes, le foie.

Au niveau des plantes, commençons tout d'abord par le Gingko, qui est LA plante phare de la circulation cérébrale, pour une bonne oxygénation du cerveau et une mémoire stimulée. Il améliore légèrement les fonctions cognitives et pourrait se montrer efficace dans les premiers stades d'Alzheimer. Très riche en anti-oxydants, c'est aussi une plante de l'anti-âge. Il est d'ailleurs lui-même célèbre pour son extrême longévité.

La Petite Pervenche quant à elle est à prendre en association avec le Gingko car c'est un très bon régulateur de la circulation artériolaire (dilate les petites artères), avec une action spécifique sur l’oxygénation et la circulation cérébrale. C’est aussi un hypotenseur. Pour la petite histoire, on disait que les femmes enceintes qui portaient une branche de pervenche autour de leur cuisse évitaient tout risque d’avortement. Plus largement, la pervenche est utile contre les risques d’hémorragie. C'est aussi un antigalactogène.

L’Eleuthérocoque est une plante adaptogène (elle aide le corps à faire face au stress qu’il soit physique ou psychique) qui exerce une action régulatrice sur les organes et fonctions physiologiques de l’organisme. Elle agit notamment les surrénales qui sécrètent différentes hormones impliquées entre autres dans la gestion du stress. Elle est tonifiante et fortifianten recommandée en cas de fatigue, faiblesse, concentration, convalescence

Le Thé Vert est diurétique, antioxydant et possède un rôle préventif dans les cancers. C'est un thé léger à privilégier notamment dans l’après-midi.
Autre boisson à priviliégier en cas de troubles de mémoire : le Rooibos qu’on appelle aussi « thé rouge » bien que ce ne soit pas un thé à proprement parler. Ses feuilles sont rouges du fait de la fermentation. Il est tombé dans l’oubli pendant 300 ans et revient aujourd’hui sur le devant de la scène notamment pour ses propriétés anti-oxydantes. Il y en a moins que dans le thé, mais avec plus de variété. Il contient notamment de l’aspalatine, retrouvé jusqu’à présent dans aucun autre végétal. Le Rooibos calme les infections intestinales des enfants. Il stimule l’immunité. Il s’utilise comme le thé mais a en plus la particularité d’être très pauvre en caféine et théine et de ne pas nuire à l’assimilation du fer.

Enfin la Myrtille est l’un des fruits possédant le plus de pouvoirs anti-oxydants. Elle agit en prévention contre le stress oxydatif, les cancers, la sénilité et le vieillissement général. A consommer mûre sur le pied mais aussi en confiture et gelée.


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mardi 13 novembre 2007

Les Papavéracées

Les classifications par famille botanique date du précurseur Linné, le tout 1er à avoir mis en place une classification descriptive, sur la base des caractères morphologiques des fleurs.
Puis au 19è siècle, Darwin et sa théorie de l’évolution ont fait évoluer la sphère de la botanique vers une classification à la fois morphologique et chronologique, le monde vivant étant vu comme un ensemble de multiples chaînes évolutives. Les botanistes ont ainsi donné naissance à un arbre généalogique du monde végétal, ce qu'on appelle une classification phylo-génétique.
Depuis les années 90, on a en toute logique superposé à ces approches des classifications géniques, établies sur la base des séquences d’acide nucléique. Ces dernières reposent sur un caractère non visible à l’œil nu : la notion de pollen monoaperturé ou triaperturé, selon que le pollen peut germer par 1 pore ou 1 ouverture vs 3 pores ou ouvertures. Le but étant là aussi d'identifier les espèces les plus "évoluées", et notamment celles disposant du maximum d'atouts pour se reproduire et survivre.

On peut ainsi lister une série de grandes règles évolutives concernant nos amies les plantes.
Au niveau de l'appareil végétatif tout d'abord :

  • Les plantes annuelles sont + évolutives que les vivaces. Leur cycle de vie étant d'1 an seulement, à chaque cycle soit chaque année, il y a possibilité de modifications génétiques ;
  • Les plantes à feuilles alternes sont + évoluées que celles à feuilles opposées, ce qu'on ne sait pas encore expliquer.

Au niveau de l'appareil reproducteur par ailleurs :

  • Les inflorescence de grande taille sont 1 perfectionnement, car elles sont repérées de loin par les insectes pollinisateurs ;
  • De même, les fleurs nombreuses et compactes sont de véritable terrain d’atterrissage pour les insectes, comme chez les Composées ou Ombellifères ;
  • Chez les végétaux récents, les pièces florales ont tendance à se souder alors que chez les végétaux anciens, les pièces sont en ellipse, le but étant bien là encore une meilleure protection des parties sexuées contre les intempéries ;
  • De même les ovaires les + primitifs sont supères et libre tandis que les ovaires les plus avancés sont infères et adhérents ;
  • Etc.

Ces considérations générales botaniques une fois rappelées, la famille qui va nous intéresser aujourd'hui est celle des Papavéracées, qui n'est autre, comme son nom l'indique, que la famille des Pavots, regroupant aussi, parmi les célèbres médicinales, le Coquelicot et la Chélidoine.
Les Papavéracées sont une famille de dicotylédones, comptant environ 200 espèces que l'on trouve plutôt dans l’hemisphère nord. Ce sont des plantes herbacées, annuelles ou vivaces. Les fleurs sont actinomorphes, hermaphrodites à 4 pétales ou plus avec un calice à 2 sépales tombant lorsque la fleur s'épanouit. Les étamines sont très nombreuses. Le fruit est une capsule d'où les graines s'échappent par des pores, ce qu'on appelle la déhiscence poricie. Les feuilles alternes sont très découpées. Toute la plante secrète un latex de différente couleur suivant l'espèce. On voit ainsi que, si l'on en croit nos règles de l'évolution, on a à faire à une famille plutôt ancienne, qui n'en reste pas moins une intéressante famille médicinale.

Ainsi le Coquelicot, cousin du pavot, a l'intérêt de favoriser l'endormissement mais sans avoir les propriétés narcotiques de l’opium. Ses pétales sont recommandés en infusion ou sous forme de sirop. En médecine arabe, les graines sont mélangées au miel pour retrouver un sommeil paisible
Il est antispasmodique, idéal pour calmer la toux notamment nocturne des enfants et personnes âgées. On le conseille en cas de bronchites, pneumonies, pleurésie.
L'infusion de pétales de coquelicot (10 à 20g par litre) est à pulvériser en fin de journée sur le visage pour prévenir les rides.
En cuisine, ses jeunes feuilles avant floraison sont à déguster en salade, ses graines sont idéales dans les pains, pâtisseries, sur les fruits crus ou cuits, les gratins de pâtes, etc. On peut en faire une très bonne huile.

Le Pavot à Opium quant à lui, notre Papaver somniferum, s'est fait une réputation qui va au-delà de ses propriétés purement médicinales ... Pourtant, l'usage de décoctions de pavot est un remède traditionnel dans les régions où la plante peut être cultivée, notamment du fait de ses vertus sédatives, calmantes et hypnotiques. C'est un remède contre l’anxiété.
Sédatif de la douleur, il est recommandé contre les insomnies dues à la douleur. Il serait dit-on plus efficace que la morphine (qui en dérive) et moins nocif pour les reins et intestins. Encore une fois toute la puissance de la plante comme un "totum" ...
Attention cependant, ses propriétés sédatives sont précédées d’une excitation nerveuse et musculaire, des fonctions circulatoires, respiratoires et intellectuelles.
Ses graines sont souvent utilisées en cuisine, notamment dans les pays d'Europe de l'Est, pour aromatiser les pains et pâtisseries.

Enfin la Chélidoine est bien connue pour l'action de son latex frais sur les verrues, qu'elle fait ainsi disparaître. Un remède de "Grand-Mère" comme on dit, qui a bien prouvé son efficacité. Pour le reste, la Chélidoine est une grande toxique, ce qui interdit tout usage interne de la plante, si ce n'est en homéopathie. C'est alors l'un des grands remèdes hépatiques.

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mercredi 19 septembre 2007

L'Echinacea

Famille des Composées

L’Echinacea est une composée qui fleurit régulièrement dans nos jardins. En effet, sous ce nom chantant ne se cache rien d’autre que le Rudbeckia, qu’il soit jaune, blanc ou rose. C’est surtout ce dernier qui nous intéresse, l’Echinacea purpurea, concentrant les différentes vertus de cette sympathique compagne.

Originaire d’Amérique du Nord, elle était déjà utilisée par les Indiens pour soigner les morsures de serpent, les fièvres et les vieilles blessures persistantes.

Aujourd’hui, elle est surtout connue et utilisée pour son action immunostimulante, qui en fait le remède de choix dans toutes les affections de l’hiver : rhume, refroidissement, grippe, infections respiratoires, etc. La plante possède la particularité de simuler une attaque microbienne, alertant ainsi le système immunitaire et le mettant en action.

L’Echinacea peut s’utiliser de deux façons. Tout d’abord, et c’est l’idéal pour tout bon Naturopathe, en prévention. Il est conseillé d’en faire des cures régulières lors des mois d’automne et d’hiver, et notamment dès que l’on sent une petite baisse de forme. Une étude récente vient d’ailleurs de confirmer qu’elle réduit alors de 58% le risque d’attraper un rhume.
Et à condition bien sûr que votre hygiène de vie suive un minimum … ! Rappelons-le, au moindre signe de refroidissement, les aliments à supprimer sont les viandes, les produits laitiers et les céréales en trop grande quantité.

Mais elle s’avère tout aussi utile lorsque le rhume est déjà là, contribuant à en réduire les symptômes et la durée, apaisant les douleurs et les courbatures, purifiant les voies respiratoires.

L’Echinacea peut s’utiliser de différentes façons. Sa racine se récolte après floraison. Une fois lavée, séchée et hachée, elle se prépare en décoction. Elle peut aussi être consommée en teinture mère, ou en extraits de plantes fraîches. On en trouve de très bonne qualité chez Vogel, à diluer dans un peu d’eau, ainsi que des formules en comprimés particulièrement pratiques pour les enfants.

En lavage, l’Echinacea soigne les blessures infectées. En gargarisme elle réduit les symptômes de l’angine. En poudre, c’est un antiseptique contre les infections cutanées : eczéma, furoncles. Autant de bonnes raisons donc d’en faire un allié du quotidien.

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jeudi 6 septembre 2007

C'est la Rentrée ...

Et oui ça y est, l'heure de la rentrée officielle a sonné ... Peut-être étiez-vous déjà de retour derrière vos claviers et stylos depuis quelques temps, mais là ça y est, c'est LA rentrée, la vraie ! D'ailleurs nous aussi nous reprenons les activités de notre association, c'est dire ... ;-) Bref le moment idéal pour un petit retour sur nos + fidèles compagnes que sont les plantes.

A en croire les médias, la rentrée, c'est tout de même beaucoup de stress, et la vie quotidienne qui reprend son cours après la parenthèse des vacances ... Pas de panique, nos amies les plantes calmantes sont là, et je vous invite à réutiliser l'aubépine, la passiflore, le tilleul, l'aspérule ou la mélisse pour vos tisanes du soir. Rentrée = aussi nouveaux projets donc certes c'est peut-être du stress, mais pourquoi pas du stress dans son acceptation positive ? Autant privilégier alors les remèdes en douceur, car finalement la rentrée est une transition qui revient régulièrement ... pour ne pas dire chaque année !

Pour ceux qui alternent soleil du Sud et fraîcheur du Nord, la rentrée c'est aussi parfois les 1ers petits refroidissements de l'automne anticipé. Les plantes vous offrent de nombreuses solutions, que ce soit pour renforcer vos défenses naturelles ou lutter avec efficacité contre le rhume débutant. Et pour ceux que le manque de soleil a tendance à rendre un peu maussades, le Millepertuis se fera un plaisir de vous apporter toute la lumière de ses fleurs jaunes.

Enfin pour tous ceux qui ont du mal à digérer la reprise du travail, je vous conseille d'associer à vos tisanes une ou plusieurs des nombreuses plantes aux propriétés digestives : les graines de nos belles ombellifères comme l'anis, le cumin, le coriandre ou encore le fenouil, mais aussi la mélisse, encore elle, la menthe, le tilleul, la cannelle ou la douce verveine odorante. De quoi varier sans nul doute les saveurs et odeurs !

Bonne rentrée à tous !

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mardi 10 juillet 2007

Crème Naturelle

Cosmétiques, amis ou ennemis ... ??? Ces derniers temps, l'éventuelle nocivité des crèmes et autres produits de "beauté" qui nous sont vantés par l'industrie cosmétique est de + en + questionnée. Pour ma part, je vois mal comment se tartiner sur le corps une bonne dose de produits chimiques pourrait être à l'origine d'une quelconque amélioration physique ...

Sans compter qu'en tant que femme, je ne peux qu'être choquée voire énervée par l'image extrêmement stéréotypée du corps féminin que ces entreprises véhiculent à tout bout de champ et de média.

J'ai donc résolu le problème en n'utilisant plus qu'une crème unique et 100% naturelle, le Cérat de Galien. Galien qui donna le terme galénique puisque c'est l'inventeur de toute une série de préparations, crèmes et autres onguents.
Le Cérat de Galien est une crème protectrice, hydratante, adoucissante, anti-vergetures, anti-rides, anti-irritations, anti-inflammatoire, antiseptique, cicatrisante, idéale pour les érythèmes fessiers des bébés, l'eczéma, les greçures, etc., etc., etc. Oui je sais la crème miracle valable pour tout et pour tous cela fait un peu marchand de tapis ;-). En tout cas le Cérat est de toute façon une excellente alternative aux habituelles crèmes de beauté.

Le Cérat de Galien ne se compose que de 4 produits naturels : de la cire d'abeille blanche, de l'huile d'amande douce, de l'eau de rose et du borate de sodium, un sel auquel il doit ses propriétés cicatrisantes et antiseptiques. On le trouve tout fait en pharmacie, pour environ 15 euros le pot de 200g, ce qui vous fait un bon pot, de quoi tenir un petit moment en fonction de la taille de votre famille ... et de votre goût pour l'auto-massage ! ;-)

Autre option très intéressante : le faire vous-même. La principale difficulté sera de convaincre les pharmaciens de vous vendre les ingrédients 1 à 1, monopole quand tu nous tiens ... Mais dans ce cas voici la recette :

• Cire d'abeille blanche 130g
• Huile d'amande douce 535g
• Eau de rose 330g
• Borate de sodium 5g

1. Faire fondre la cire dans l'huile d'amande douce au bain-marie
2. Couler dans un mortier chaud en remuant continuellement pour éviter la formation de grumeaux
3. Dans le mélange presque refroidi, ajouter l'eau de rose contenant le borate de sodium.

Et voilà c'est prêt ! Vous pouvez aussi sur la base de cette recette procéder à quelques variations : remplacer l'eau de rose par de l'eau de calendula ou de fleurs d'oranger, ajouter quelques gouttes d'huile essentielle de lavande ou d'huile de bourrache, etc. Le résultat est à conserver au frais.

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vendredi 22 juin 2007

Mangez des Fleurs

On a parlé récemment de la cuisine sauvage. Cette dernière ne saurait être complète sans une petite touche finale, une note parfumée, colorée et fleurie apportée par les fleurs. Elles sont en effet nombreuses à pouvoir être consommées, voici ici mes préférées.

Il y a tout d'abord la Bourrache dont je vous ai déjà parlé. Ces belles fleurs bleues en étoile décorent les salades, les gâteaux, les fromages blancs aux herbes. Avec ses feuilles, on fait un délicieux gaspacho en les associant au concombre.

La Mauve, émolliente, adoucissante, se consomme de même en salade et autres pour la déco. Ses jeunes feuilles remplacent à merveille l’oseille et l’épinard.

N'oublions pas les fleurs et feuilles de Capucine pour leur goût poivré inimitable et toujours la déco. Cette petite merveille colorée de nos jardins aurait par ailleurs la particularité d'être un antibiotique naturel. Sa lotion est recommandée en cas de chute de cheveux.

La Cardamine des Prés, dont Frédéric vous a parlé dans le post précédent, est l'une de mes compagnes sauvages préférées, à récolter pour agrémenter les salades du printemps - feuilles et fleurs. Clothilde Boisvert réalise pour sa part une sauce à base de cardamine et noix à tester sans attendre. La cardamine est cholagogue, à consommer dès le début du printemps.

Enfin ne dédaignons pas la Pâquerette, cette grande commune de nos jardins. Ses fleurs sont parfaites en déco, ses feuilles crues en salade, cuites dans les tartes salées. La Pâquerette est émolliente, laxative, dépurative, diurétique, sudorifique, expectorante, antitussive, antispasmodique et tonique que de vertus ! On faisait autrefois un thé de pâquerettes pour les enfants trop maigres, c'est + rare aujourd'hui ...

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lundi 11 juin 2007

La Cardamine des Près

Cardamine pratensis, Brassicaceae

La cardamine des près est une plante vivace de taille moyenne. Elle apprécie les sols humides et on la trouve en colonie dans les près, les forêts et les alpages. Ses feuilles pennées de 3 à 15 folioles arrondis sont disposées en rosette à la base, les autres feuilles présentes des folioles plus allongés. Sa tige érigée de 20 à 40 cm présente une inflorescence en grappes lâches. Ses fleurs lilas claires parfois blanches de 12 à 18 mm comptent 4 pétales disposés en croix (caractéristique de la famille) qui dépassent largement le calice et des anthères jaunes. Ses fruit sont des siliques qui « explosent » en projetant leurs graines alentours. On lui donne également les noms de cressonnette ou cresson des près. En grecque, le mot « Kardamon » désigne le cresson. On la mange volontiers en salades de pré-printemps à laquelle on peut mêler feuilles et fleurs. Elle a un goût de cresson en plus corsée et est riche en minéraux et en vitamine C, d’où ses propriétés antiscorbutiques.
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mercredi 30 mai 2007

La Prêle

Commune dans nos régions, la prêle est tout comme la reine des prés, une habitante des lieux humides et ombragées, des terrains inondables, des fossés et bords des étangs. C’est l’une des simples classiquement estampillées « mauvaise herbe » par nos jardiniers.

Pourtant, la prêle possède un intérêt thérapeutique certain, et la théorie des signatures nous rappelle ainsi que ces segments s’emboitent comme des vertèbres. Extrêmement riche en silice, reminéralisante, la prêle est en effet le remède tout trouvé des problèmes osseux, conseillée pendant la croissance, en cas de décalcification, de fracture ou d’ostéoporose. Il faut dans ce cas la prendre sous forme de poudre de plante entière.
Ses qualités reminéralisantes en font aussi un bon tonique général, un excellent fortifiant dont l’action se fera vite sentir sur les ongles et les cheveux. A conseiller aux abonnés des maladies inflammatoires pour éviter une trop grande acidification du terrain.

En infusion, elle améliore les fonctions d’élimination de l’organisme et facilite la perte de poids. Diurétique, on l’utilise dans les maux de reins. Cicatrisante interne, elle est d’une aide précieuse dans les cas d’inflammation des muqueuses, que ce soit de l’intestin, de l’estomac, des organes génito-urinaires ou des voies respiratoires.

En cosmétique, la richesse en silice de la prêle en fait un soin anti-âge tout trouvé, à la fois régénérant, raffermissant et reminéralisant. C’est aussi un très bon fortifiant des ongles et des cheveux.

Au printemps, les tiges fertiles de la prêle se mangent comme des asperges, cuites quelques minutes à l’eau ou à la vapeur et accompagnées d’une sauce hollandaise.


Poudre de Prêle – une recette de Clotilde Boisvert

Faire sécher les prêles cueillies en fin de saison en bouquets suspendus. Avec des gants, ôter la tige principale et passer le reste à la moulinette électrique. La poudre obtenue peut se consommer telle quelle à raison d’1 c à café 3 fois par jour, dans vos vinaigrettes, sauces de salade ou pâtes.

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