mercredi 24 janvier 2007

Le Millepertuis

Le Millepertuis est une plante herbacée très commune et très connue, que l’on trouve en Europe mais aussi en Amérique et Afrique du Nord ainsi qu’en Asie. Elle pousse dans les murs et les terrains incultes, ses feuilles sont allongées, vert clair, petites, couvertes de mille petits points qui ressemblent à des trous d’où son nom d’herbe aux mille trous ou millepertuis. Ce sont en réalité de minuscules gouttelettes d’huile essentielle.

Le millepertuis est utilisé pour ses propriétés calmantes dans les traitements de l’insomnie et des états dépressifs. Efficace et sans effets secondaires réels, il a récemment été employé dans des cas de dépression légère, notamment en Allemagne. Mais en France l’industrie pharmaceutique veille au grain …
Jadis nommé « herbe aux fées », on conférait au millepertuis le pouvoir de guérir les gens qui étaient « possédés par les démons », la dépression étant alors interprétée comme signe de possession démoniaque.

Le millepertuis est un excellent vulnéraire. Il est analgésique, antiprurigineux et cicatrisant. Son huile de macération (cf ci-dessous) est réputée pour calmer les brûlures, coups de soleils et autres problèmes cutanés, ainsi que les contusions et les blessures. Benjamin Franklin a rapporté durant la guerre d’indépendance aux Etats-Unis les bienfaits du millepertuis pour soigner les blessures des soldats.

Le millepertuis a pour finir des propriétés digestives. On en fait un vin remontant et reminéralisant contre l’anémie et la perte d’appétit.

L’huile de Millepertuis pour soigner contusions et blessures :

- Fleurs de millepertuis bien épanouies
- Huile d’olive vierge

Mettre les fleurs dans un flacon, sans les froisser. Laisser ¼ du flacon libre et le remplir d’huile d’olive fine. Boucher hermétiquement. Exposer au soleil pendant 15 à 20 jours. Filtrer. L’huile devient rouge et se conserve bien.

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Plantes et Peau

En Naturopathie la Peau une composante très importante du corps, et plus largement de l'être humain. C'est tout d'abord un émonctoire non négligeable, agissant à la fois au niveau des colles et des cristaux, prenant le relais d'autres émonctoires alors surchargés. Ainsi les glandes sudoripares qui sécrète la sueur vont -elles servir à éliminer les cristaux, pouvant si besoin soulager ou compléter la fonction rénale. Les glandes sébacées quant à elles sécrètent le sébum, lubrifient, assouplissent la peau et soutiennent la fonction hépatique.

La peau est aussi l'organe du toucher qui transmet toutes les informations de l’extérieur (chaud, froid, douleur, pression, vibrations, etc.) au cerveau. Elle délimite l’intérieur et l’extérieur du corps c'est-à-dire l’individualité. C'est la couche protectrice qui cerne mon espace vital et laisse transparaître mon état intérieur, par exemple au travers de démangeaisons en cas d'irritation ou d'énervement. Les maladies de peau sont aussi souvent une façon de recréer des barrières avec l’entourage.

La racine de Bardane est une des grandes plantes de la peau. Elle contient un antibiotique végétal dont le pouvoir s’exerce surtout sur le staphylocoque. Elle est sudorifique et diurétique, elle favorise l’élimination par les glandes sudoripares. D’où des résultats en cas de furonculose, acné, certaines formes d’eczéma, croûtes de lait. Elle a une action stimulante sur le revêtement cutané, en cas de suite de varicelle par exemple. Contre les bleus, on recommande les cataplasme sde feuilles fraîches bouillies dans 1 litre d’eau salée pendant 5 mn. Ses jeunes feuilles se consomment en salade, ses racines se cuisinent comme les salsifis. Pour la petite histoire ses fruits collants qui s'accrochent aux cheveux, vêtements et poils des animuax auraient inspiré l'inventeur du Velcro.

La Pensée Sauvage est tout comme la Bardane une incontournable plante de la peau. La plante entière est dépurative et diurétique. Ses fleurs sont riches en saponines et flavonoïdes qui favorise l’élimination rénale et hépatique, d’où son action sur les maladies de peau, spécialement en cas de croûtes de lait, eczéma, acné, dartres, herpès, psoriasis. La pensée sauvage est souvent à l’origine d’une exacerbation des symptômes avant réduction de ces derniers. Attention donc à ne pas trop prolonger la cure dépurative. En cosmétique, la pensée sauvage est un actif anti-âge car elle possède des propriétés antiradicalaires, adoucissantes et antioxydantes. C'est un protecteur solaire du fait de sa teneur en rutine. En cuisine, ses fleurs comestibles décorent très bien les plats.

Il faut aussi citer la Saponaire. Comme son nom l’indique, elle contient comme la pensée sauvage de la saponine, qui là aussi va nettoyer l’organisme. D’ailleurs la saponaire ne nettoie pas que ça : c’est un nettoyant qui mousse comme du savon et qu’on utilisait autrefois pour le linge. Les médecins arabes l’utilisaient contre les dartres, l’ulcère et même la lèpre. En homéopathie on l'utilise comme un draineur pour toutes les affections cutanées. En phytologie c’est le dépuratif par excellence, diurétique et sudorifique. Elle est conseillée en cas d'acnée, de psoriasis, d'eczéma. Attention cependant à son emploi : il ne faut pas préparer la tisane à l’avance, ne pas la laisser infuser ni macérer car on risque alors des tremblements, une paralysie de la langue et une sécheresse de la bouche.

Le Noyer est quant à lui un tonique astringent, un excitant du foie et du pancréas et un dépuratif. Son infusion de feuilles est recommandé contre l’eczéma, les dartres, le prurit, les ulcères, lafuronculose. En usage externe, les feuilles et brou de noix nettoient les plaies et facilitent la cicatrisation. Le bain aux feuilles de noyer est tout indiqué pour rendre la peau douce et élastique, calmer douleurs et démangeaisons. Le brou de noix est efficace contre les verrues en l’absence de chélidoine.

Au printemps, faites des cueillettes sauvages de Pissenlit à déguster en salade pour ses vertus dépuratives. Mais c'est surtout dans la racine que vous trouverez un condensé des propriétés "nettoyantes" des Dents de Lion.

Pour finir les Huiles de Bourrache et d'Onagre sont toutes deux riches en acides gras poly insaturés Oméga 6. Ces acides gras sont indispensables pour lutter contre le dessèchement, le vieillissement de la peau et pour retarder la formation des rides. Elles sont traditionnellement utilisées pour favoriser la souplesse et l'élasticité de la peau.

Il y aurait aussi bien d'autres plantes à citer pour leurs usages externes et leur utilité en cosmétique mais nous garderons ça pour un post suivant. En attendant n'hésitez pas à lire le post consacré au Millepertuis avec une très bonne recette d'huile vulnéraire.

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samedi 13 janvier 2007

L'Achillée Millefeuille

Cette belle plante aux fleurs blanches, qu’on trouve abondamment dans notre région, doit en partie son nom au fameux Achille. Homère raconte en effet comment ce dernier utilisa la plante pour arrêter le sang de ses compagnons blessés lors de la guerre de Troie. L’achillée est ainsi une précieuse hémostatique et vulnéraire, surnommée aussi « l’herbe à coupure ». Il suffit de froisser une feuille entre ses doigts et d’en frotter l’écorchure pour arrêter tout saignement.
Quand au surnom de « millefeuille », elle le doit à l’aspect très découpé de ces feuilles qui sont profondément divisées.

L’infusion d’achillée prise avant le repas est apéritive et empêche les crampes d’estomac. Après le repas, elle facilité la digestion en augmentant la sécrétion de la bile.

C’est un bon remontant, et son infusion ou son jus frais sont recommandés en cas d’asthénie. Ils amélioreront aussi la circulation sanguine.

L’achillée sera fort utile dans les cas de règles douloureuses, insuffisantes ou supprimées par une cause passagère. De même dans les cas de règles trop abondantes.

En cosmétique, c’est un précieux adoucissant des affections locales de la peau. Son infusion cicatrises et calme les démangeaisons des blessures (écorchures, crevasses, piqûres d’insectes, gerçures, ulcères, hémorroïdes, etc.)

En cuisine, l’achillée millefeuille parfumera agréablement vos fromages blancs aux herbes ou vos salades. N’hésitez pas à utiliser les feuilles bien sûr, mais aussi les fleurs. On peut aussi la cuisiner à la façon des épinards, selon la recette suivante :

- 500g de feuilles d’achillée
- 2 cuillérées à soupe de beurre
- Le jus d’un citron
- Sel, poivre
- Eau ou bouillon

Eliminer les tiges dures et amères. Laver les feuilles, les égoutter puis les jeter dans l’eau bouillante salée 20 mn. Les égoutter soigneusement en les pressant. Les faire revenir doucement à la poêle dans le beurre. Assaisonner, et au moment de servir arroser de jus de citron.
Vous pouvez associer à cette recette d’autres fruits de vos cueillettes sauvages : ortie, pissenlit, lierre terrestre ou ficaire.

Au jardin, l’achillée pousse d’elle-même sous sa forme sauvage et résiste très bien à la sécheresse. Mais il est aussi possible d’en introduire des variétés cultivées, qui vous donneront de belles grappes de fleurs colorées.


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Plantes et Circulation

Principe essentiel à la vie, le sang coule dans nos veines et assure la respiration de nos cellules qu'il nourrit en oxygène et débarrasse du CO2. Son rôle de transporteur ne s'arrête cependant pas là, et c'est aussi lui qui apporte nutriments et charrie en contrepartie une partie des déchets du métabolisme. Une bonne circulation sera ainsi étroitement liée à une hygiène de vie naturopathique, associant notamment activité physique régulière et alimentation adéquate, intégrant les protéines animales avec modération, riche en fruits et légumes.
Ainsi l'Ail est-il un stimulant général, cardiotonique, hypotenseur du fait de son action vaso-dilatatrice, ralentisseur du pouls et fluidifiant sanguin. D’où ses nombreuses indications : hypertension, fatigue cardiaque, certaines tachycardies, spasmes vasculaires, troubles circulatoires, varices et hémorroïdes.
Le Pissenlit quant à lui est un dépuratif sanguin et circulatoire, indiqué en cas de varices, cyanose, hémorroïdes.
La Myrtille est un protecteur des parois vasculaires, un antiscléreux, indiquée en cas d’hémorragies par fragilité capillaire, rétinopathies, varices, capillarites, artérites, séquelles de phlébite, coronarites, séquelles d’infarctus.

Parmi nos amies les plantes, on peut citer :

La Vigne Rouge : ses feuilles sont très astringentes et sont utilisées contre les hémorragies, saignements de nez, altérations de la paroi veineuse, varices et hémorroïdes. C'est un tonique veineux qui améliore la circulation, notamment en cas de jambes lourdes et de couperose. Elle combat la cellulite et l'obésité en permettant au sang de mieux circuler et en entraînant les déchets plus rapidement. Elle est recommandée pour faire face aux troubles circulatoires de la puberté et ménopause, les cas de dysménorrhée et hyperménorrhée, les bouffées de chaleur.

Le Coudrier : ses feuilles sont excellentes pour activer la circulation du sang. C'est un sédatif local des hémorroïdes et cicatrisant dans les ulcères variqueux et autres ennuis circulatoires (en interne comme en externe).

L'Hamamélis : elle contient un tanin astringent et vasoconstricteur , l'hamamélitanin. C'est un tonique veineux, décongestif en cas de mauvaise circulation, de jambes lourdes, de dysménorrhée. Elle est hémostatique en cas d’hémorragie et possède une forte renommée pour les soins de la peau, notamment face à la couperose.

Le Marronnier d’Inde est pour sa part un vasconstricteur, un fluidifiant sanguin et un tonique veineux, indiqué en cas d' hémorroïdes et de varices. On peut aussi l'utiliser en cataplasme contre la couperose en réalisant soi-même le mélange suivant : pulpe râpée de 2 ou 3 marrons diluée dans 10cl d’huile d’amande douce. Le petit truc du jour : dans les poches, le marron est aussi réputé soulager les douleurs articulaires et rhumatismales !

La Bourse à Pasteur possède des vertus hémostatiques, utiles en cas d'hémorragies. Elle est connue pour réguler les règles et calmer les douleurs ; c'est un excellent draineur utérin. Elle aide les processus de coagulation du sang, en cas de choc notamment. Un tambon imbibé de sa décoction ou de son suc arrête les saignements de nez. C'est un tonique vasculaire utile contre les troubles circulatoires de type varices, jambes lourdes ou hypertension. Les jeunes plantes entières et les feuilles des pieds adultes font aussi une très bonne salade sauvage.

Le Ginkgo Biloba est l’ami de la circulation sanguine et notamment cérébrale, pour une bonne oxygénation du cerveau et dit-on une mémoire stimulée. Il agit aussi contre le durcissement des veines et des artères en collaboration avec la Petite Pervenche.

Le Cassis est un bon adjuvant dans les troubles circulatoires, notamment en cas d'hypertension et d'artériosclérose.

Enfin l'Aubépine que dont on a déjà parlé dans les Plantes calmantes est à privilégier pour son action cardiotonique ainsi que ses propriétés de régulateur cardiaque.

Sans oublier bien sûr l'Achillée millefeuille sur laquelle vous trouverez de nombreux détails dans le post suivant.

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mardi 2 janvier 2007

Les Baies de Genièvre

Pas faciles à récolter – gare aux aiguilles du Genévrier ! – les baies de Genièvre seront utiles tout l’hiver grâce à leurs nombreuses vertus. L’automne est le moment de leur récolte, alors munissez-vous de gants et à vous jardins, friches, landes, et bordures de bois : le Genévrier est aussi domestique que sauvage.

Pour tous ceux qui souffrent de douleurs rhumatismales, la cure de baies de genièvre est à l’automne ce que la cure de pissenlit est au printemps.Comment ? En infusion, à raison de 10 à 20g par litre d’eau. Infuser 10 mn et prendre 3 tasses par jour pendant 3 semaines.

Pour les enfants qui souffrent de bronchite ou qui sont sujets au rhume, on préfèrera le sirop de genièvre. Vous pouvez le réaliser vous-même en faisant macérer dans l’eau, à température ambiante et pendant 9 jours des baies fraîchement cueillies. Faites ensuite bouillir le tout peu de temps, écrasez et exprimez le jus. Remettez ce dernier sur le feu avec autant de sucre jusqu’à obtenir un sirop.

Pour les difficultés digestives, vous pouvez croquer les baies (1 à 2 par jour) ou les utiliser en cuisine, entière ou en poudre. Elles apporteront ainsi leur saveur poivrée, boisée et résineuse à vos soupes, potées et choucroutes, confitures, etc. Par ailleurs, elles ont aussi la réputation de rafraîchir l’haleine.

Attention : les baies de genièvre sont déconseillées aux femmes enceintes car c’est un stimulant utérin. En revanche il facilite l’accouchement.
De même, ne dépassez pas des cures de 6 semaines, car le genièvre peut provoquer à long terme une irritation des reins.

Les baies de Genièvre se récoltent quand elles sont noires, c’est-à-dire mûres. Puis se font sécher simplement à l’air.
Le Genévrier s’adaptera très facilement à votre jardin à condition de lui éviter ombre et concurrence. Profitez de l’automne pour en planter un puis laissez le pousser à sa guise car il n’aime pas trop que l’on s’occupe de lui.


La recette de l’Electuaire de Genièvre

- Laver les baies de genièvre fraîches et mettez-les dans une casserole. Couvrez à peine d’eau.
- Faites cuire 10 mn puis broyer les baies au mixer. Récupérez le jus dans une passoire à grille fine. Pressez bien les baies pour en extraire le maximum.
- Ajoutez au liquide obtenu une égale quantité de miel.
- Laissez bouillir doucement pour obtenir la consistance d’un sirop.
- Remplissez plusieurs bocaux que vous aurez préalablement passés à l’eau bouillante, puis fermez.
- Tartinez ensuite sur du pain.

L’électuaire se conserve près d’un an dans un endroit sombre et frais.


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Les Epices

Les épices sont des morceaux de plantes, en général secs, qu’on ramenait de loin (le plus souvent de la ceinture tropicale), utilisés en cuisine pour leurs parfums aromatiques. Au départ cependant les épices ont été ramenées pour leurs vertus médicinales, sans aucun doute nombreuses.
Les épices ont été un temps une monnaie d’échange. Les Portugais s’en sont d'abord assurés le monopole en coupant les arbres et en achetant les feuilles. Les Hollandais ont pris leur succession du fait de leur influence dans les zones concernées. Puis ce fut la fin des monopoles, les épices sont alors devenues moins chères et ont été moins utilisées !

Différentes parties des plantes sont à l’origine des épices :
o l'écorce : la cannelle
o les fleurs : le clou de girofle (c'est un bouton floral)
o les tiges souterraines : le gingembre, le curcuma, le galanga
o les fruits : le poivre, le genièvre, les piments, la cardamome, la vanille
o les graines : la muscade, le cumin, la coriandre, l'anis, le carvi
Il est conseillé de les préférer sous forme entière, ou fraîchement moulues - le mieux est alors d'investir dans un petit moulin à café électrique et de les moudre au fur et à mesure. Il faut les conserver à l’abri de la lumière et jamais au dessus des fourneaux, erreur ô combien courant qui voit s'envoler avec elle tous les parfums de ces précieuses épices. Il faut aussi renouveler les stocks afin de ne les conserver qu'1 ou 2 ans maximum.

Ainsi la Muscade, de son ancien nom Nux indica, Noix des Indes est un arbre tropical de petite taille qui pousse sur des volcans à l’ombre. Elle est originaire de l'Ile de Banda, en Malaisie et a été introduite en France pendant les Croisades. Au Moyen Age, 1 litre de muscade équivalait à ½ vache et 1 mouton, c'est dire son prix !
Elle contient notamment de la myrhicine, substance psychotrope (proche de la mescaline), des huiles essentielles (de l'eugénol comme le clou de girofle, désinfectant et anesthésiant). Elle est carminative, aromatique, stimulante et apéritive. Elle soigne diarrhées, nausées, vomissements et mal de mer.

Les Cannelles, tout aussi connues que la muscade, sont les plus anciennes de nos épices. On en recense deux variétés principales, la Cinnamomum Zeylanicum (qui provient Ceylan) ou la Cassia (Canelle Casse). L’officinale est celle de Ceylan.
En Chine elle est utilisée pour les maladies respiratoires. Les Arabes quant à eux en font une amie de la digestion, qu'elle a effectivement la propriété de stimuler. Dans la même lignée, au Moyen-Age, la cannelle était reconnue pour être un stimulant stomachal et un remède contre la toux.
A la Renaissance, on l'utilisait contre la peste car elle est antiseptique et antiputride. On peut ainsi l'employer pour faire mariner les viandes et empêcher le développement de la pourriture. Elle tue le bacille de la typhoïde.
La cannelle est tonifiante, et on l'utilise notamment en vin chaud, associée à d'autres épices. Pour les asthénies post-grippales, il est recommandé d'en faire une décoction à laquelle on rajoute miel et citron. On peut aussi réaliser un vin "aphrodisiaque" à raison de 60g de cannelle par litre.
En huile essentielle la cannelle a une force anti-infectieuse hors du commun mais il faut alors faire attention à sa dermocausticité importante.

Le Clou de Girofle est initialement originaire des Molluques, même s'il provient aujourd'hui essentiellement de Zanzibar, des Antilles, de la Réunion, de Madagascar ou de l'Inde. Il n'existe qu'1 seule variété d’arbre mais avec des qualités différentes selon les régions. Pour vérifier la qualité d'un clou, et à condition qu'il soit frais, le mieux est alors de l'écraser entre ses doigts : il doit en sortir de l'huile. Le clou de girofle contient en effet environ 20% d’huiles essentielles dont le fameux Eugénol.
C'est un antiseptique très puissant, qui prévient les maladies infectieuses. Désinfectant, il était autrefois utilisé pour les cordons ombilicaux et la stérilisation des salles de chirurgie. Cicatrisant, il soulage la douleur notamment dentaire et protège les dents. Il excite l’appétit et les glandes digestives, lutte contre les fermentations et ballonnements. Il est utile dans les asthénies avec perte de mémoire. Antiophtalmique, il est d'ailleurs présent dans le kohl. En marinade pour conserver la viande, il éloigne mouches et moustiques.
Son huile essentielle est très forte et remarquable pour de nombreuses maladies bactériennes, virales, mycosiques et parasitaires. Mais attention cependant, tout comme la cannelle, aux irritations cutanées : son usage doit être réservé au patient averti ! Pour les douleurs dentaires du bébé, on peut en mélanger 4 gouttes avec 10Ml d’huile végétale au choix, et masser ensuite les gencives du nourrisson avec la préparation.

Le Curcuma pour sa part combat les lourdeurs digestives. C'est aussi un désinfectant intestinal. Grâce à la curcumine qu'il contient, il lutte contre les troubles inflammatoires. Il a une action protectrice sur le foie et contre la maladie d'Alzheimer : il détruit les plaques de protéines responsables de la dégénérescence de certaines cellules cérébrales tout en prévenant leur formation. Il aurait une action anticancéreuse sur le côlon, ce qui expliquerait la très faible fréquence de cette pathologie en Inde.

Le Cumin est carminatif, recommandé en cas de ballonnements et d'aérophagie. Il est auss galactogène

Dans le même ordre d'idées, la Cardamome est un stimulant digestif, carminative et antispasmodique.

La Badiane est elle-aussi excellente pour les ballonnements, flatulences, fermentations intestinales, et plus particulièrement pour les intoxications alimentaires, notamment celles dûes aux coquillages et poissons. Il est alors conseillé de l'associer en tisane à la sauge.

Enfin le Gingembre est tonique, anti-grippe et anti-inflammatoire.

Autant de bonnes raisons donc, d'ajouter des épices à sa cuisine et de voyager au travers de ces saveurs.

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