mercredi 30 mai 2007

La Prêle

Commune dans nos régions, la prêle est tout comme la reine des prés, une habitante des lieux humides et ombragées, des terrains inondables, des fossés et bords des étangs. C’est l’une des simples classiquement estampillées « mauvaise herbe » par nos jardiniers.

Pourtant, la prêle possède un intérêt thérapeutique certain, et la théorie des signatures nous rappelle ainsi que ces segments s’emboitent comme des vertèbres. Extrêmement riche en silice, reminéralisante, la prêle est en effet le remède tout trouvé des problèmes osseux, conseillée pendant la croissance, en cas de décalcification, de fracture ou d’ostéoporose. Il faut dans ce cas la prendre sous forme de poudre de plante entière.
Ses qualités reminéralisantes en font aussi un bon tonique général, un excellent fortifiant dont l’action se fera vite sentir sur les ongles et les cheveux. A conseiller aux abonnés des maladies inflammatoires pour éviter une trop grande acidification du terrain.

En infusion, elle améliore les fonctions d’élimination de l’organisme et facilite la perte de poids. Diurétique, on l’utilise dans les maux de reins. Cicatrisante interne, elle est d’une aide précieuse dans les cas d’inflammation des muqueuses, que ce soit de l’intestin, de l’estomac, des organes génito-urinaires ou des voies respiratoires.

En cosmétique, la richesse en silice de la prêle en fait un soin anti-âge tout trouvé, à la fois régénérant, raffermissant et reminéralisant. C’est aussi un très bon fortifiant des ongles et des cheveux.

Au printemps, les tiges fertiles de la prêle se mangent comme des asperges, cuites quelques minutes à l’eau ou à la vapeur et accompagnées d’une sauce hollandaise.


Poudre de Prêle – une recette de Clotilde Boisvert

Faire sécher les prêles cueillies en fin de saison en bouquets suspendus. Avec des gants, ôter la tige principale et passer le reste à la moulinette électrique. La poudre obtenue peut se consommer telle quelle à raison d’1 c à café 3 fois par jour, dans vos vinaigrettes, sauces de salade ou pâtes.

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Plantes et Squelette

On ne le dira jamais assez mais l’os, bien que solide, est un tissu. Comme tous les tissus de notre organisme, il est donc sujet à encrassement, cet encrassement qui est l'ennemi n°1 de tout bon naturopathe ! Ainsi pour soigner ses os, il faut à tout prix éviter la sédentarité. Mouvement, soleil, bonne alimentation et drainage sont, pour l'os comme pour le reste de notre corps, les piliers de la bonne santé. Finalement, l’os est un témoin de notre hygiène de vie globale.

D'un point de vue symbolique, l'os est relié à la notion de structure, aux croyances fondatrices, aux lois et principes, à l'autorité. Ainsi un problème aux os peut ête lié à ces aspects plus émotionnels de notre existence.

Il nous faut aussi revenir, dans ce préambule, sur l'une des grandes idées reçues en matière d'alimentation : le rôle des produits laitiers. Ces derniers ne sont pas les aliments miracles de la lutte contre l'ostéoporose, car s'ils contiennent certes du calcium, celui-ci n'est pas toujours assimilable. Plus encore, les produits laitiers sont à l'origine de "fuites" de calcium car ils contribuent à l'acidification du terrain.

Pour bichonner son système osseux, on cherchera donc plutôt le calcium dans les aliments suivants :
- les poissons gras (sardines, maquereaux, etc.)
- les oléagineux (noix, noisettes, amandes, etc.) : protégés par une coque lisse, ils sont secs à l'état naturel. Ils contiennent en moyenne 50% de lipides et regorgent de sels minéraux, oligo-éléments, vitamines, fibres. Comme dans les huiles qui en sont extraites, les lipides des fruits secs sont bénéfiques car riches en acides gras insaturés.
- les légumes secs
- les choux et brocolis
- les dérivés du soja : Le soja est une plante de la famille des légumineuses, comme les pois ou les haricots secs, aux nombreuses vertus pour l'homme. Sa graine est particulièrement concentrée en protéines, environ 40 %, et la composition de ces dernières se rapproche des protéines de la viande et des produits laitiers. Les graisses du soja, majoritairement insaturées, fournissent des acides gras essentiels. Ces derniers sont notamment impliqués dans la structure des cellules nerveuses. Par ailleurs, le soja ne contient pas de cholestérol. Mieux, il serait susceptible d'abaisser un taux de cholestérol trop élevé, grâce à ces différents constituants : graisses insaturées, fibres, et sans doute ses protéines. Le soja contient également des molécules spécifiques appelées isoflavones ou phytoestrogènes. Ces substances ont une structure semblable aux oestrogènes humains et possèdent une légère activité hormonale. Grâce à cette spécificité, elles sont particulièrement utiles pour les femmes ménopausées.
- des protéines choisies : œuf, poissons, volailles

On évitera à l'inverse tous les aliments acidifiants : viandes, fromages, céréales et sucres raffinés.

Certaines plantes, connues pour leur action reminéralisante, seront particulièrement intéressantes pour nos os.

La première est le Bambou. Remède naturel du sud de l’Inde et du Bengale, le bambou est reconnu depuis longtemps comme traitement de la charpente humaine. Il reminéralise le cartilage, les ongles et les cheveux, traite l’ostéoporose, les tendinites et les douleurs articulaires en général, sans oublier son action spécifique sur la colonne vertébrale. On utilise principalement l‘exsudat résineux du bambou qui est extrêmement riche en silice.

Tout comme le bambou, la Prêle est une plante très reminéralisante, riche en silice, recommandée dans les problèmes osseux. La Consoude quant à elle, est comme son nom l'indique indiquée en cas de fracture.

Valnet de son côté recommande le Noyer en bains pour les maladies osseuses, le Thym et le Romarin, en raison de leur action tonifiante et stimulante, contre le rachitisme.

Enfin il ne faut pas oublier les Algues, auxquelles nous consacrerons bientôt un post en raison de leurs nombreuses vertus. D'ici là, profitez bien du soleil, bénéfique pour la synthèse de la vitamine D !


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mardi 15 mai 2007

La Grande Consoude

Symphytum officinale, Boraginaceae


La grande consoude ou consoude officinale est une plante vivace de 40 cm à 1 m de hauteur de la famille des Boraginaceae. Présente dans toute l’europe, elle affectionne particulièrement les lieux humides (près humides, bords de rivière, etc). Sa tige aillée et ses longues feuilles sont recouvertes de poils rudes. Ses feuilles épaisses sont alternes ovales-lancéolées à lancéolées. Ses fleurs rosées, blanches, mauves ou violettes sont regroupées en cime scorpioïde et fleurissent à la mi-mai. La corolle est en forme de tube à 5 lobes courts. Ses fruits, nucules composés de 4 akènes, sont noirâtres et luisants.
Son nom provient de ses capacités à accélérer la consolidation des fractures. Elle est riche en calcium, potassium, phosphore, allantoïne, vitamine B12, fer et silice, ce qui la rend très utile en traitement d'appoint lors de cicatrisations de fractures. Elle est depuis longtemps utilisée pour resserrer les plaies et soigner les hémorragies de toutes sortes. On utilise principalement la racine, mais également les feuilles.
Elle est le seul exemple connu dans le règne végétal de production de vitamine B12, ce qui en fait un anti-anémique sans pareil et convient tout à fait dans le cadre d’une alimentation végétarienne. Elle est considérée comme remède souverain contre les blessures, les ulcères ou les plaies internes ou externes au corps. Les feuilles sont consommées en beignets (certains lui trouvent un goût de sole) ou utilisées comme condiment.

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mardi 1 mai 2007

L'Alliaire

Alliaria petiolata
Famille des Crucifères ou Brassicacées

Plante des lieux frais, annonciatrice du printemps, l’Alliaire pousse d’avril à juin en bordure des chemins ombragés, lisière des bois et forêts, talus et décombres. D’un beau vert frais et intense, ses feuilles ont aussi la particularité, quand on les froisse entre les doigts, d’exhaler un parfum aillé. C’est ce qui fait de l’alliaire une compagne culinaire plein de charme, mais aussi de vertus.

Ainsi l’alliaire est-elle, comme beaucoup de ses consœurs sauvages et comestibles de printemps, riche en vitamine C, dépurative, à consommer donc en cette saison de transition. On peut ainsi la rajouter aux salades qu’elle aromatisera, aux fromages blancs aux herbes, au beurre qu’elle aillera avec bonheur. Cuite, elle trouve sa place dans les soupes et potages. On peut réaliser avec ses graines écrasées, ainsi qu’avec celles d’autres plantes de cette grande famille des Crucifères (moutarde, cresson), une excellente moutarde tout aussi bonne que celles du commerce.

Les propriétés de l’alliaire sont par ailleurs très proches de l’ail. Elle est ainsi stimulante, digestive, diurétique, sudorifique, antiseptique, expectorante et vulnéraire. Elle trouve ainsi son utilité dans les affections pulmonaire, l’asthme, mais aussi les rhumatismes. Il faut l’employer fraiche car elle perd ses propriétés à la dessiccation.


Canapés d’alliaire

- Faites ramollir du beurre à température ambiante
- Hachez très finement des feuilles d’alliaire et mélangez-les au beurre crémeux. Soyez généreux en plantes : le mélange doit devenir complètement vert.
- Ajoutez un peu d’huile d’olive et un filet de jus de citron, salez, mélangez
- Faites griller légèrement de larges tranches de pain au levain
- Tartinez-les avec le beurre d’alliaire et coupez-les en petits toasts, décorez avec des feuilles d’alliaire et de cardamine, de capucine, etc.

Une recette à tester aussi avec l’ortie, la cardamine, la capucine, etc.

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La Cuisine Sauvage

Pourquoi la cuisine sauvage ? L'expression évoque à elle-seule maints plaisirs gustatifs au doux parfum de liberté. Et c'est vrai que c'est une bonne façon de varier saveurs et odeurs. Pour moi il y a deux auteurs incontournables en la matière, ce sont François Couplan et Clothilde Boisvert et je ne saurais que trop vous recommander d'acheter leurs ouvrages qui regorgent de recettes toutes aussi délicieuses les unes que les autres.

Mais l'intérêt de la cuisine sauvage, c'est aussi de profiter des nombreuses vertus de ces herbes que l'on qualifie si souvent de "mauvaises" et qui pourtant regorgent au printemps de vitamines et de minéraux. Elles ont aussi très souvent une action "nettoyante sur l'organisme, parfaitement adaptée à la saison de détoxination qu'est le printemps. Voici une petite liste de ces plantes sauvages les plus comestibles, à approfondir par vos lectures, et surtout par vos propres expériences !

L’Ortie pour commencer est très riche en vitamines et dépurative. Il faut la faire blanchir 20 mn à l'eau bouillante et ensuite vous pouvez tout en faire à la façon des épinards : en curry, à la crème fraîche, etc. N'oubliez pas les gants pour la récolte ! Et choisissez de préférence des jeunes pieds encore bien tendres.

Le Plantain dont on a récemment parlé procure de très bonnes fleurs à ajouter dans les salades pour leur saveur de champignon.

Avec ces deux 1ères plantes de nos bas côtés, François Couplan nous conseille l'excellente recette suivante :

Tarte sucrée au plantain et à l’ortie

Préparez une pâte brisée
Faites cuire à l’eau l’ortie et le plantain, égouttez et hachez
Battez quelques œufs avec un peu de lait et du miel fondu au bain-marie
Mélangez avec les légumes et ajoutez quelques raisins secs
Couvrez le fond de tarte de noisettes ou d’amandes hachées
Versez le mélange dessus, décorez de bandes de pâte, saupoudrez de sucre
Faites cuire à four chaud

Le Pissenlit, quant à lui diurétique et dépuratif, se déguste en salade. On fait avec ses fleurs un très bon miel de pissenlit.

L’Achillée est une très bonne aromate pour vos fromages blancs, papillotes de poissons, salades. Elle s'associe très bien aux orties en épinards sauvages.

Le Trèfle, très riche en minéraux, est conseillé en cas de déminéralisation, décalcification, contre l’anémie. Il se consomme cru en salade mais surtout cuits comme des épinards (comme l'ortie), en soupe ou curry. On fait avec ses fleurs une très bonne gelée.

Les tiges crues pelées de Grande Berce sont un délice à consommer en balade. Ses très jeunes feuilles font de bonnes salades et plus tard des épinards sauvages tout comme l'ortie ou l'achillée. Les graines de Grande Berce macérées dans de l’alcool procurent un élixir qui est un délice rajouté dans vos pâtisseries. La plante est diurétique et digestifve ; c'est un tonique général. Attention cependant à l’aspect photo sensibilisant de la plante fraîche, notamment après sa cueillette.

En petite quantité, les feuilles très jeunes de la Ficaire se consomment crues comme du cresson. Cette dernière est diurétique, veino-protectrice, anti-inflammatoire et cicatrisante, bien connue pour le traitement des hémorroïdes.

Le Lierre Terrestre possède un petit goût bien à part qui se marie très bien avec les omelettes - il suffit d'en rajouter un peu à vos oeufs à la façon du persil. C'est une plante aux propriétés bénéfiques sur la sphère respiratoire, notamment tout ce qui est asthme.

Enfin je vous invite à découvrir l'Alliaire, certainement l'une de mes plantes "sauvages" préférées, dans le post suivant.

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