vendredi 14 décembre 2007

Le Romarin

Voici encore un digne représentant de la riche famille phytothérapique et aromathérapique des Labiées. Le Romarin, comme le thym, la sarriette, la sauge, la menthe ou la mélisse, est une plante aux nombreuses vertus et à l'arôme très parfumé, ce qui va lui conférer de multiples usages.

C'est tout d'abord l'une des meilleures plantes stimulantes et tonifiantes, utile en cas de rhume et grippe, pour les convalescents et surmenés. Cette action stimulante agit aussi sur la sphère digestive, d'autant plus que le romarin stimule les fonctions hépatiques. Il calme ainsi les crises de foie, et est en même temps un bon nettoyant de l'organisme, pour se débarrasser par exemple des toxines liées au tabac, à l'alcool, à une alimentation trop lourde.
Son action tonifiante en fait aussi une plante qu'on recommande pour prévenir le vieillissement.

Par ailleurs, le romarin est un très bon antispasmodique, qu'on utilisera en cas de coqueluche, asthme ou vomissements nerveux.

En usage externe, la décoction de romarin dans le vin s'emploie avec utilité contre les entorses, foulures, plaies et ulcères.
Le romarin fait partie de la recette de l'Eau de la Reine de Hongrie, célèbre elixir qui aurait assuré à sa propriétaire une protection contre les rhumatismes et les traces de l'âge. Les extraits de romarin ont en effet des propriétés antioxydantes, astringentes, antispeptiques et régénératrices.

En cuisine, il trouve naturellement sa place dans les viandes et les gibiers, les plats de poissons ou légumes auxquels il apporte une petite note provençale. Les Italiens l'utilisent pour arômatiser le riz. Le romarin parfume aussi avec bonheur les tisanes, raison de plus d'en faire une plante compagne de 1er choix.

Au jardin, le romarin se plait facilement mais, plante du midi, il lui faut sa juste dose de soleil.

Lire la suite !

Des Fêtes Naturopathiques ;-)

C'est bientôt les fêtes de fin d'année et nous nous préparons tous à certains excès ... Bien sûr les naturopathes que nous sommes ne peuvent que vous inciter à limiter les dégats à la source, en réduisant autant que faire ce peut les dérives alimentaires lors des repas, ou en encadrant ces périodes de tentation par des petits déjeuners fruités et légers, et des bouillons de légumes le soir. Car il ne s'agit bien sûr pas de se priver de ces agapes familales et amicales à venir !

Ceci étant, c'est tout de même le moment de revenir sur ce que nous avions écrit au sujet des plantes digestives, ou encore de la cure de drainage du foie. Et nous consacrons aujourd'hui un post entier au romarin, qui saura vous accompagner parfaitement en cette période.

De très bonnes fêtes à vous tous, qu'elles soient annonciatrices d'une année 2008 harmonieuse et équilibrée.

Lire la suite !

jeudi 29 novembre 2007

La Mémoire

Amis lecteurs, on ne doute pas que vous ayez une excellente mémoire et que vous ayez retenu sans faille toutes les nombreuses vertus des plantes dont nous vous parlons depuis presque 1 an maintenant ! ;-) Ceci étant, si vous avez parfois l'impression que votre cerveau - ou celui de vos proches ... - tourne au ralenti, les quelques lignes suivantes pourront vous donner des pistes utiles.

Les troubles de mémoire chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte sont liées à 3 causes essentielles : le surmenage, l'anxiété et les déficits en vitamines du groupe B.
L'anxiété et le surmenage tout d'abord, en plus des conséquences mentales que l’on connaît, épuisent nos réserves en magnésium, un des carburants phares du cerveau, qui agit notamment comme un régulateur de stress.
Les vitamines du groupe B par ailleurs, notamment les B6, 9 et 12, sont indispensables à la fabrication des neurotransmetteurs du cerveau. On constate aujourd'hui de nombreuses carences en B6 qui est très fortement utilisée par le stress, les hormones sexuelles, les additifs, etc. Avec l’âge, les capacités d’absorption ont de plus tendance à diminuer.

Chez les seniors justement, le vieillissement cérébral entraîne bien souvent un déficit en choline, ce nutriment nécessaire à la fabrication de l’acétylcholine, neurotransmetteur qui entre dans les mécanismes de mémorisation. On trouve notamment de la choline dans les lécithines (soja, oeufs).

Enfin les acides gras essentiels, et en particulier les Oméga 3, sont eux aussi des nutriments essentiels du cerveau. Notre alimentation occidentale a plutôt tendance à contenir trop d'Oméga 6, et pas assez d'Oméga 3. On trouve ces derniers entre autres dans l'huile de colza, qu'il faut réinviter au quotidien dans nos vinaigrettes et autres assaisonements. L'huile de noix, en plus d'être très savoureuse, est aussi intéressante pour l'équilibre Oméga 3 / 6 qu'elle présente. S'ils nourrissent le cerveau, les Oméga 3 favorisent également la circulation et permettraient de réduire les accidents cardio-vasculaires.

D’ailleurs la circulation, en particulier cérébrale, joue un rôle phare dans les troubles de la mémoire, car l’oxygénation est primordiale pour le bon fonctionnement du cerveau. D’où l’importance ici encore de l’activité physique, et les plantes que nous allons voir aujourd'hui vont pour certaines agir sur cette sphère circulatoire.
Et n'oublions pas, pour finir cette mise en bouche, nos précieux anti-oxydants qui vont jouer de même sur la circulation et le vieillissement en lui-même. Là aussi, nous sélectionnerons les plantes qui en contiennent en quantité importante.

En conséquence, si vous avez envie de redonner un peu de tonus à votre mémoire, les aliments qu'il vous faudra privilégier sont les suivants :

  • Les graines germées, notamment le germe de blé
  • Les amandes, le soja en grains, les céréales complètes (pour le magnésium, mais aussi les lécithines et glucides lents)
  • Les Oméga 3 que l'on trouve comme on l'a dit dans certaines huiles mais aussi les poissons gras
  • Les vitamines du groupe B, présentes dans les crudités, les fruits, les céréales complètes, le foie.

Au niveau des plantes, commençons tout d'abord par le Gingko, qui est LA plante phare de la circulation cérébrale, pour une bonne oxygénation du cerveau et une mémoire stimulée. Il améliore légèrement les fonctions cognitives et pourrait se montrer efficace dans les premiers stades d'Alzheimer. Très riche en anti-oxydants, c'est aussi une plante de l'anti-âge. Il est d'ailleurs lui-même célèbre pour son extrême longévité.

La Petite Pervenche quant à elle est à prendre en association avec le Gingko car c'est un très bon régulateur de la circulation artériolaire (dilate les petites artères), avec une action spécifique sur l’oxygénation et la circulation cérébrale. C’est aussi un hypotenseur. Pour la petite histoire, on disait que les femmes enceintes qui portaient une branche de pervenche autour de leur cuisse évitaient tout risque d’avortement. Plus largement, la pervenche est utile contre les risques d’hémorragie. C'est aussi un antigalactogène.

L’Eleuthérocoque est une plante adaptogène (elle aide le corps à faire face au stress qu’il soit physique ou psychique) qui exerce une action régulatrice sur les organes et fonctions physiologiques de l’organisme. Elle agit notamment les surrénales qui sécrètent différentes hormones impliquées entre autres dans la gestion du stress. Elle est tonifiante et fortifianten recommandée en cas de fatigue, faiblesse, concentration, convalescence

Le Thé Vert est diurétique, antioxydant et possède un rôle préventif dans les cancers. C'est un thé léger à privilégier notamment dans l’après-midi.
Autre boisson à priviliégier en cas de troubles de mémoire : le Rooibos qu’on appelle aussi « thé rouge » bien que ce ne soit pas un thé à proprement parler. Ses feuilles sont rouges du fait de la fermentation. Il est tombé dans l’oubli pendant 300 ans et revient aujourd’hui sur le devant de la scène notamment pour ses propriétés anti-oxydantes. Il y en a moins que dans le thé, mais avec plus de variété. Il contient notamment de l’aspalatine, retrouvé jusqu’à présent dans aucun autre végétal. Le Rooibos calme les infections intestinales des enfants. Il stimule l’immunité. Il s’utilise comme le thé mais a en plus la particularité d’être très pauvre en caféine et théine et de ne pas nuire à l’assimilation du fer.

Enfin la Myrtille est l’un des fruits possédant le plus de pouvoirs anti-oxydants. Elle agit en prévention contre le stress oxydatif, les cancers, la sénilité et le vieillissement général. A consommer mûre sur le pied mais aussi en confiture et gelée.


Lire la suite !

mardi 13 novembre 2007

Les Papavéracées

Les classifications par famille botanique date du précurseur Linné, le tout 1er à avoir mis en place une classification descriptive, sur la base des caractères morphologiques des fleurs.
Puis au 19è siècle, Darwin et sa théorie de l’évolution ont fait évoluer la sphère de la botanique vers une classification à la fois morphologique et chronologique, le monde vivant étant vu comme un ensemble de multiples chaînes évolutives. Les botanistes ont ainsi donné naissance à un arbre généalogique du monde végétal, ce qu'on appelle une classification phylo-génétique.
Depuis les années 90, on a en toute logique superposé à ces approches des classifications géniques, établies sur la base des séquences d’acide nucléique. Ces dernières reposent sur un caractère non visible à l’œil nu : la notion de pollen monoaperturé ou triaperturé, selon que le pollen peut germer par 1 pore ou 1 ouverture vs 3 pores ou ouvertures. Le but étant là aussi d'identifier les espèces les plus "évoluées", et notamment celles disposant du maximum d'atouts pour se reproduire et survivre.

On peut ainsi lister une série de grandes règles évolutives concernant nos amies les plantes.
Au niveau de l'appareil végétatif tout d'abord :

  • Les plantes annuelles sont + évolutives que les vivaces. Leur cycle de vie étant d'1 an seulement, à chaque cycle soit chaque année, il y a possibilité de modifications génétiques ;
  • Les plantes à feuilles alternes sont + évoluées que celles à feuilles opposées, ce qu'on ne sait pas encore expliquer.

Au niveau de l'appareil reproducteur par ailleurs :

  • Les inflorescence de grande taille sont 1 perfectionnement, car elles sont repérées de loin par les insectes pollinisateurs ;
  • De même, les fleurs nombreuses et compactes sont de véritable terrain d’atterrissage pour les insectes, comme chez les Composées ou Ombellifères ;
  • Chez les végétaux récents, les pièces florales ont tendance à se souder alors que chez les végétaux anciens, les pièces sont en ellipse, le but étant bien là encore une meilleure protection des parties sexuées contre les intempéries ;
  • De même les ovaires les + primitifs sont supères et libre tandis que les ovaires les plus avancés sont infères et adhérents ;
  • Etc.

Ces considérations générales botaniques une fois rappelées, la famille qui va nous intéresser aujourd'hui est celle des Papavéracées, qui n'est autre, comme son nom l'indique, que la famille des Pavots, regroupant aussi, parmi les célèbres médicinales, le Coquelicot et la Chélidoine.
Les Papavéracées sont une famille de dicotylédones, comptant environ 200 espèces que l'on trouve plutôt dans l’hemisphère nord. Ce sont des plantes herbacées, annuelles ou vivaces. Les fleurs sont actinomorphes, hermaphrodites à 4 pétales ou plus avec un calice à 2 sépales tombant lorsque la fleur s'épanouit. Les étamines sont très nombreuses. Le fruit est une capsule d'où les graines s'échappent par des pores, ce qu'on appelle la déhiscence poricie. Les feuilles alternes sont très découpées. Toute la plante secrète un latex de différente couleur suivant l'espèce. On voit ainsi que, si l'on en croit nos règles de l'évolution, on a à faire à une famille plutôt ancienne, qui n'en reste pas moins une intéressante famille médicinale.

Ainsi le Coquelicot, cousin du pavot, a l'intérêt de favoriser l'endormissement mais sans avoir les propriétés narcotiques de l’opium. Ses pétales sont recommandés en infusion ou sous forme de sirop. En médecine arabe, les graines sont mélangées au miel pour retrouver un sommeil paisible
Il est antispasmodique, idéal pour calmer la toux notamment nocturne des enfants et personnes âgées. On le conseille en cas de bronchites, pneumonies, pleurésie.
L'infusion de pétales de coquelicot (10 à 20g par litre) est à pulvériser en fin de journée sur le visage pour prévenir les rides.
En cuisine, ses jeunes feuilles avant floraison sont à déguster en salade, ses graines sont idéales dans les pains, pâtisseries, sur les fruits crus ou cuits, les gratins de pâtes, etc. On peut en faire une très bonne huile.

Le Pavot à Opium quant à lui, notre Papaver somniferum, s'est fait une réputation qui va au-delà de ses propriétés purement médicinales ... Pourtant, l'usage de décoctions de pavot est un remède traditionnel dans les régions où la plante peut être cultivée, notamment du fait de ses vertus sédatives, calmantes et hypnotiques. C'est un remède contre l’anxiété.
Sédatif de la douleur, il est recommandé contre les insomnies dues à la douleur. Il serait dit-on plus efficace que la morphine (qui en dérive) et moins nocif pour les reins et intestins. Encore une fois toute la puissance de la plante comme un "totum" ...
Attention cependant, ses propriétés sédatives sont précédées d’une excitation nerveuse et musculaire, des fonctions circulatoires, respiratoires et intellectuelles.
Ses graines sont souvent utilisées en cuisine, notamment dans les pays d'Europe de l'Est, pour aromatiser les pains et pâtisseries.

Enfin la Chélidoine est bien connue pour l'action de son latex frais sur les verrues, qu'elle fait ainsi disparaître. Un remède de "Grand-Mère" comme on dit, qui a bien prouvé son efficacité. Pour le reste, la Chélidoine est une grande toxique, ce qui interdit tout usage interne de la plante, si ce n'est en homéopathie. C'est alors l'un des grands remèdes hépatiques.

Lire la suite !

mercredi 19 septembre 2007

L'Echinacea

Famille des Composées

L’Echinacea est une composée qui fleurit régulièrement dans nos jardins. En effet, sous ce nom chantant ne se cache rien d’autre que le Rudbeckia, qu’il soit jaune, blanc ou rose. C’est surtout ce dernier qui nous intéresse, l’Echinacea purpurea, concentrant les différentes vertus de cette sympathique compagne.

Originaire d’Amérique du Nord, elle était déjà utilisée par les Indiens pour soigner les morsures de serpent, les fièvres et les vieilles blessures persistantes.

Aujourd’hui, elle est surtout connue et utilisée pour son action immunostimulante, qui en fait le remède de choix dans toutes les affections de l’hiver : rhume, refroidissement, grippe, infections respiratoires, etc. La plante possède la particularité de simuler une attaque microbienne, alertant ainsi le système immunitaire et le mettant en action.

L’Echinacea peut s’utiliser de deux façons. Tout d’abord, et c’est l’idéal pour tout bon Naturopathe, en prévention. Il est conseillé d’en faire des cures régulières lors des mois d’automne et d’hiver, et notamment dès que l’on sent une petite baisse de forme. Une étude récente vient d’ailleurs de confirmer qu’elle réduit alors de 58% le risque d’attraper un rhume.
Et à condition bien sûr que votre hygiène de vie suive un minimum … ! Rappelons-le, au moindre signe de refroidissement, les aliments à supprimer sont les viandes, les produits laitiers et les céréales en trop grande quantité.

Mais elle s’avère tout aussi utile lorsque le rhume est déjà là, contribuant à en réduire les symptômes et la durée, apaisant les douleurs et les courbatures, purifiant les voies respiratoires.

L’Echinacea peut s’utiliser de différentes façons. Sa racine se récolte après floraison. Une fois lavée, séchée et hachée, elle se prépare en décoction. Elle peut aussi être consommée en teinture mère, ou en extraits de plantes fraîches. On en trouve de très bonne qualité chez Vogel, à diluer dans un peu d’eau, ainsi que des formules en comprimés particulièrement pratiques pour les enfants.

En lavage, l’Echinacea soigne les blessures infectées. En gargarisme elle réduit les symptômes de l’angine. En poudre, c’est un antiseptique contre les infections cutanées : eczéma, furoncles. Autant de bonnes raisons donc d’en faire un allié du quotidien.

Lire la suite !

jeudi 6 septembre 2007

C'est la Rentrée ...

Et oui ça y est, l'heure de la rentrée officielle a sonné ... Peut-être étiez-vous déjà de retour derrière vos claviers et stylos depuis quelques temps, mais là ça y est, c'est LA rentrée, la vraie ! D'ailleurs nous aussi nous reprenons les activités de notre association, c'est dire ... ;-) Bref le moment idéal pour un petit retour sur nos + fidèles compagnes que sont les plantes.

A en croire les médias, la rentrée, c'est tout de même beaucoup de stress, et la vie quotidienne qui reprend son cours après la parenthèse des vacances ... Pas de panique, nos amies les plantes calmantes sont là, et je vous invite à réutiliser l'aubépine, la passiflore, le tilleul, l'aspérule ou la mélisse pour vos tisanes du soir. Rentrée = aussi nouveaux projets donc certes c'est peut-être du stress, mais pourquoi pas du stress dans son acceptation positive ? Autant privilégier alors les remèdes en douceur, car finalement la rentrée est une transition qui revient régulièrement ... pour ne pas dire chaque année !

Pour ceux qui alternent soleil du Sud et fraîcheur du Nord, la rentrée c'est aussi parfois les 1ers petits refroidissements de l'automne anticipé. Les plantes vous offrent de nombreuses solutions, que ce soit pour renforcer vos défenses naturelles ou lutter avec efficacité contre le rhume débutant. Et pour ceux que le manque de soleil a tendance à rendre un peu maussades, le Millepertuis se fera un plaisir de vous apporter toute la lumière de ses fleurs jaunes.

Enfin pour tous ceux qui ont du mal à digérer la reprise du travail, je vous conseille d'associer à vos tisanes une ou plusieurs des nombreuses plantes aux propriétés digestives : les graines de nos belles ombellifères comme l'anis, le cumin, le coriandre ou encore le fenouil, mais aussi la mélisse, encore elle, la menthe, le tilleul, la cannelle ou la douce verveine odorante. De quoi varier sans nul doute les saveurs et odeurs !

Bonne rentrée à tous !

Lire la suite !

mardi 10 juillet 2007

Crème Naturelle

Cosmétiques, amis ou ennemis ... ??? Ces derniers temps, l'éventuelle nocivité des crèmes et autres produits de "beauté" qui nous sont vantés par l'industrie cosmétique est de + en + questionnée. Pour ma part, je vois mal comment se tartiner sur le corps une bonne dose de produits chimiques pourrait être à l'origine d'une quelconque amélioration physique ...

Sans compter qu'en tant que femme, je ne peux qu'être choquée voire énervée par l'image extrêmement stéréotypée du corps féminin que ces entreprises véhiculent à tout bout de champ et de média.

J'ai donc résolu le problème en n'utilisant plus qu'une crème unique et 100% naturelle, le Cérat de Galien. Galien qui donna le terme galénique puisque c'est l'inventeur de toute une série de préparations, crèmes et autres onguents.
Le Cérat de Galien est une crème protectrice, hydratante, adoucissante, anti-vergetures, anti-rides, anti-irritations, anti-inflammatoire, antiseptique, cicatrisante, idéale pour les érythèmes fessiers des bébés, l'eczéma, les greçures, etc., etc., etc. Oui je sais la crème miracle valable pour tout et pour tous cela fait un peu marchand de tapis ;-). En tout cas le Cérat est de toute façon une excellente alternative aux habituelles crèmes de beauté.

Le Cérat de Galien ne se compose que de 4 produits naturels : de la cire d'abeille blanche, de l'huile d'amande douce, de l'eau de rose et du borate de sodium, un sel auquel il doit ses propriétés cicatrisantes et antiseptiques. On le trouve tout fait en pharmacie, pour environ 15 euros le pot de 200g, ce qui vous fait un bon pot, de quoi tenir un petit moment en fonction de la taille de votre famille ... et de votre goût pour l'auto-massage ! ;-)

Autre option très intéressante : le faire vous-même. La principale difficulté sera de convaincre les pharmaciens de vous vendre les ingrédients 1 à 1, monopole quand tu nous tiens ... Mais dans ce cas voici la recette :

• Cire d'abeille blanche 130g
• Huile d'amande douce 535g
• Eau de rose 330g
• Borate de sodium 5g

1. Faire fondre la cire dans l'huile d'amande douce au bain-marie
2. Couler dans un mortier chaud en remuant continuellement pour éviter la formation de grumeaux
3. Dans le mélange presque refroidi, ajouter l'eau de rose contenant le borate de sodium.

Et voilà c'est prêt ! Vous pouvez aussi sur la base de cette recette procéder à quelques variations : remplacer l'eau de rose par de l'eau de calendula ou de fleurs d'oranger, ajouter quelques gouttes d'huile essentielle de lavande ou d'huile de bourrache, etc. Le résultat est à conserver au frais.

Lire la suite !

vendredi 22 juin 2007

Mangez des Fleurs

On a parlé récemment de la cuisine sauvage. Cette dernière ne saurait être complète sans une petite touche finale, une note parfumée, colorée et fleurie apportée par les fleurs. Elles sont en effet nombreuses à pouvoir être consommées, voici ici mes préférées.

Il y a tout d'abord la Bourrache dont je vous ai déjà parlé. Ces belles fleurs bleues en étoile décorent les salades, les gâteaux, les fromages blancs aux herbes. Avec ses feuilles, on fait un délicieux gaspacho en les associant au concombre.

La Mauve, émolliente, adoucissante, se consomme de même en salade et autres pour la déco. Ses jeunes feuilles remplacent à merveille l’oseille et l’épinard.

N'oublions pas les fleurs et feuilles de Capucine pour leur goût poivré inimitable et toujours la déco. Cette petite merveille colorée de nos jardins aurait par ailleurs la particularité d'être un antibiotique naturel. Sa lotion est recommandée en cas de chute de cheveux.

La Cardamine des Prés, dont Frédéric vous a parlé dans le post précédent, est l'une de mes compagnes sauvages préférées, à récolter pour agrémenter les salades du printemps - feuilles et fleurs. Clothilde Boisvert réalise pour sa part une sauce à base de cardamine et noix à tester sans attendre. La cardamine est cholagogue, à consommer dès le début du printemps.

Enfin ne dédaignons pas la Pâquerette, cette grande commune de nos jardins. Ses fleurs sont parfaites en déco, ses feuilles crues en salade, cuites dans les tartes salées. La Pâquerette est émolliente, laxative, dépurative, diurétique, sudorifique, expectorante, antitussive, antispasmodique et tonique que de vertus ! On faisait autrefois un thé de pâquerettes pour les enfants trop maigres, c'est + rare aujourd'hui ...

Lire la suite !

lundi 11 juin 2007

La Cardamine des Près

Cardamine pratensis, Brassicaceae

La cardamine des près est une plante vivace de taille moyenne. Elle apprécie les sols humides et on la trouve en colonie dans les près, les forêts et les alpages. Ses feuilles pennées de 3 à 15 folioles arrondis sont disposées en rosette à la base, les autres feuilles présentes des folioles plus allongés. Sa tige érigée de 20 à 40 cm présente une inflorescence en grappes lâches. Ses fleurs lilas claires parfois blanches de 12 à 18 mm comptent 4 pétales disposés en croix (caractéristique de la famille) qui dépassent largement le calice et des anthères jaunes. Ses fruit sont des siliques qui « explosent » en projetant leurs graines alentours. On lui donne également les noms de cressonnette ou cresson des près. En grecque, le mot « Kardamon » désigne le cresson. On la mange volontiers en salades de pré-printemps à laquelle on peut mêler feuilles et fleurs. Elle a un goût de cresson en plus corsée et est riche en minéraux et en vitamine C, d’où ses propriétés antiscorbutiques.
Lire la suite !

mercredi 30 mai 2007

La Prêle

Commune dans nos régions, la prêle est tout comme la reine des prés, une habitante des lieux humides et ombragées, des terrains inondables, des fossés et bords des étangs. C’est l’une des simples classiquement estampillées « mauvaise herbe » par nos jardiniers.

Pourtant, la prêle possède un intérêt thérapeutique certain, et la théorie des signatures nous rappelle ainsi que ces segments s’emboitent comme des vertèbres. Extrêmement riche en silice, reminéralisante, la prêle est en effet le remède tout trouvé des problèmes osseux, conseillée pendant la croissance, en cas de décalcification, de fracture ou d’ostéoporose. Il faut dans ce cas la prendre sous forme de poudre de plante entière.
Ses qualités reminéralisantes en font aussi un bon tonique général, un excellent fortifiant dont l’action se fera vite sentir sur les ongles et les cheveux. A conseiller aux abonnés des maladies inflammatoires pour éviter une trop grande acidification du terrain.

En infusion, elle améliore les fonctions d’élimination de l’organisme et facilite la perte de poids. Diurétique, on l’utilise dans les maux de reins. Cicatrisante interne, elle est d’une aide précieuse dans les cas d’inflammation des muqueuses, que ce soit de l’intestin, de l’estomac, des organes génito-urinaires ou des voies respiratoires.

En cosmétique, la richesse en silice de la prêle en fait un soin anti-âge tout trouvé, à la fois régénérant, raffermissant et reminéralisant. C’est aussi un très bon fortifiant des ongles et des cheveux.

Au printemps, les tiges fertiles de la prêle se mangent comme des asperges, cuites quelques minutes à l’eau ou à la vapeur et accompagnées d’une sauce hollandaise.


Poudre de Prêle – une recette de Clotilde Boisvert

Faire sécher les prêles cueillies en fin de saison en bouquets suspendus. Avec des gants, ôter la tige principale et passer le reste à la moulinette électrique. La poudre obtenue peut se consommer telle quelle à raison d’1 c à café 3 fois par jour, dans vos vinaigrettes, sauces de salade ou pâtes.

Lire la suite !

Plantes et Squelette

On ne le dira jamais assez mais l’os, bien que solide, est un tissu. Comme tous les tissus de notre organisme, il est donc sujet à encrassement, cet encrassement qui est l'ennemi n°1 de tout bon naturopathe ! Ainsi pour soigner ses os, il faut à tout prix éviter la sédentarité. Mouvement, soleil, bonne alimentation et drainage sont, pour l'os comme pour le reste de notre corps, les piliers de la bonne santé. Finalement, l’os est un témoin de notre hygiène de vie globale.

D'un point de vue symbolique, l'os est relié à la notion de structure, aux croyances fondatrices, aux lois et principes, à l'autorité. Ainsi un problème aux os peut ête lié à ces aspects plus émotionnels de notre existence.

Il nous faut aussi revenir, dans ce préambule, sur l'une des grandes idées reçues en matière d'alimentation : le rôle des produits laitiers. Ces derniers ne sont pas les aliments miracles de la lutte contre l'ostéoporose, car s'ils contiennent certes du calcium, celui-ci n'est pas toujours assimilable. Plus encore, les produits laitiers sont à l'origine de "fuites" de calcium car ils contribuent à l'acidification du terrain.

Pour bichonner son système osseux, on cherchera donc plutôt le calcium dans les aliments suivants :
- les poissons gras (sardines, maquereaux, etc.)
- les oléagineux (noix, noisettes, amandes, etc.) : protégés par une coque lisse, ils sont secs à l'état naturel. Ils contiennent en moyenne 50% de lipides et regorgent de sels minéraux, oligo-éléments, vitamines, fibres. Comme dans les huiles qui en sont extraites, les lipides des fruits secs sont bénéfiques car riches en acides gras insaturés.
- les légumes secs
- les choux et brocolis
- les dérivés du soja : Le soja est une plante de la famille des légumineuses, comme les pois ou les haricots secs, aux nombreuses vertus pour l'homme. Sa graine est particulièrement concentrée en protéines, environ 40 %, et la composition de ces dernières se rapproche des protéines de la viande et des produits laitiers. Les graisses du soja, majoritairement insaturées, fournissent des acides gras essentiels. Ces derniers sont notamment impliqués dans la structure des cellules nerveuses. Par ailleurs, le soja ne contient pas de cholestérol. Mieux, il serait susceptible d'abaisser un taux de cholestérol trop élevé, grâce à ces différents constituants : graisses insaturées, fibres, et sans doute ses protéines. Le soja contient également des molécules spécifiques appelées isoflavones ou phytoestrogènes. Ces substances ont une structure semblable aux oestrogènes humains et possèdent une légère activité hormonale. Grâce à cette spécificité, elles sont particulièrement utiles pour les femmes ménopausées.
- des protéines choisies : œuf, poissons, volailles

On évitera à l'inverse tous les aliments acidifiants : viandes, fromages, céréales et sucres raffinés.

Certaines plantes, connues pour leur action reminéralisante, seront particulièrement intéressantes pour nos os.

La première est le Bambou. Remède naturel du sud de l’Inde et du Bengale, le bambou est reconnu depuis longtemps comme traitement de la charpente humaine. Il reminéralise le cartilage, les ongles et les cheveux, traite l’ostéoporose, les tendinites et les douleurs articulaires en général, sans oublier son action spécifique sur la colonne vertébrale. On utilise principalement l‘exsudat résineux du bambou qui est extrêmement riche en silice.

Tout comme le bambou, la Prêle est une plante très reminéralisante, riche en silice, recommandée dans les problèmes osseux. La Consoude quant à elle, est comme son nom l'indique indiquée en cas de fracture.

Valnet de son côté recommande le Noyer en bains pour les maladies osseuses, le Thym et le Romarin, en raison de leur action tonifiante et stimulante, contre le rachitisme.

Enfin il ne faut pas oublier les Algues, auxquelles nous consacrerons bientôt un post en raison de leurs nombreuses vertus. D'ici là, profitez bien du soleil, bénéfique pour la synthèse de la vitamine D !


Lire la suite !

mardi 15 mai 2007

La Grande Consoude

Symphytum officinale, Boraginaceae


La grande consoude ou consoude officinale est une plante vivace de 40 cm à 1 m de hauteur de la famille des Boraginaceae. Présente dans toute l’europe, elle affectionne particulièrement les lieux humides (près humides, bords de rivière, etc). Sa tige aillée et ses longues feuilles sont recouvertes de poils rudes. Ses feuilles épaisses sont alternes ovales-lancéolées à lancéolées. Ses fleurs rosées, blanches, mauves ou violettes sont regroupées en cime scorpioïde et fleurissent à la mi-mai. La corolle est en forme de tube à 5 lobes courts. Ses fruits, nucules composés de 4 akènes, sont noirâtres et luisants.
Son nom provient de ses capacités à accélérer la consolidation des fractures. Elle est riche en calcium, potassium, phosphore, allantoïne, vitamine B12, fer et silice, ce qui la rend très utile en traitement d'appoint lors de cicatrisations de fractures. Elle est depuis longtemps utilisée pour resserrer les plaies et soigner les hémorragies de toutes sortes. On utilise principalement la racine, mais également les feuilles.
Elle est le seul exemple connu dans le règne végétal de production de vitamine B12, ce qui en fait un anti-anémique sans pareil et convient tout à fait dans le cadre d’une alimentation végétarienne. Elle est considérée comme remède souverain contre les blessures, les ulcères ou les plaies internes ou externes au corps. Les feuilles sont consommées en beignets (certains lui trouvent un goût de sole) ou utilisées comme condiment.

Lire la suite !

mardi 1 mai 2007

L'Alliaire

Alliaria petiolata
Famille des Crucifères ou Brassicacées

Plante des lieux frais, annonciatrice du printemps, l’Alliaire pousse d’avril à juin en bordure des chemins ombragés, lisière des bois et forêts, talus et décombres. D’un beau vert frais et intense, ses feuilles ont aussi la particularité, quand on les froisse entre les doigts, d’exhaler un parfum aillé. C’est ce qui fait de l’alliaire une compagne culinaire plein de charme, mais aussi de vertus.

Ainsi l’alliaire est-elle, comme beaucoup de ses consœurs sauvages et comestibles de printemps, riche en vitamine C, dépurative, à consommer donc en cette saison de transition. On peut ainsi la rajouter aux salades qu’elle aromatisera, aux fromages blancs aux herbes, au beurre qu’elle aillera avec bonheur. Cuite, elle trouve sa place dans les soupes et potages. On peut réaliser avec ses graines écrasées, ainsi qu’avec celles d’autres plantes de cette grande famille des Crucifères (moutarde, cresson), une excellente moutarde tout aussi bonne que celles du commerce.

Les propriétés de l’alliaire sont par ailleurs très proches de l’ail. Elle est ainsi stimulante, digestive, diurétique, sudorifique, antiseptique, expectorante et vulnéraire. Elle trouve ainsi son utilité dans les affections pulmonaire, l’asthme, mais aussi les rhumatismes. Il faut l’employer fraiche car elle perd ses propriétés à la dessiccation.


Canapés d’alliaire

- Faites ramollir du beurre à température ambiante
- Hachez très finement des feuilles d’alliaire et mélangez-les au beurre crémeux. Soyez généreux en plantes : le mélange doit devenir complètement vert.
- Ajoutez un peu d’huile d’olive et un filet de jus de citron, salez, mélangez
- Faites griller légèrement de larges tranches de pain au levain
- Tartinez-les avec le beurre d’alliaire et coupez-les en petits toasts, décorez avec des feuilles d’alliaire et de cardamine, de capucine, etc.

Une recette à tester aussi avec l’ortie, la cardamine, la capucine, etc.

Lire la suite !

La Cuisine Sauvage

Pourquoi la cuisine sauvage ? L'expression évoque à elle-seule maints plaisirs gustatifs au doux parfum de liberté. Et c'est vrai que c'est une bonne façon de varier saveurs et odeurs. Pour moi il y a deux auteurs incontournables en la matière, ce sont François Couplan et Clothilde Boisvert et je ne saurais que trop vous recommander d'acheter leurs ouvrages qui regorgent de recettes toutes aussi délicieuses les unes que les autres.

Mais l'intérêt de la cuisine sauvage, c'est aussi de profiter des nombreuses vertus de ces herbes que l'on qualifie si souvent de "mauvaises" et qui pourtant regorgent au printemps de vitamines et de minéraux. Elles ont aussi très souvent une action "nettoyante sur l'organisme, parfaitement adaptée à la saison de détoxination qu'est le printemps. Voici une petite liste de ces plantes sauvages les plus comestibles, à approfondir par vos lectures, et surtout par vos propres expériences !

L’Ortie pour commencer est très riche en vitamines et dépurative. Il faut la faire blanchir 20 mn à l'eau bouillante et ensuite vous pouvez tout en faire à la façon des épinards : en curry, à la crème fraîche, etc. N'oubliez pas les gants pour la récolte ! Et choisissez de préférence des jeunes pieds encore bien tendres.

Le Plantain dont on a récemment parlé procure de très bonnes fleurs à ajouter dans les salades pour leur saveur de champignon.

Avec ces deux 1ères plantes de nos bas côtés, François Couplan nous conseille l'excellente recette suivante :

Tarte sucrée au plantain et à l’ortie

Préparez une pâte brisée
Faites cuire à l’eau l’ortie et le plantain, égouttez et hachez
Battez quelques œufs avec un peu de lait et du miel fondu au bain-marie
Mélangez avec les légumes et ajoutez quelques raisins secs
Couvrez le fond de tarte de noisettes ou d’amandes hachées
Versez le mélange dessus, décorez de bandes de pâte, saupoudrez de sucre
Faites cuire à four chaud

Le Pissenlit, quant à lui diurétique et dépuratif, se déguste en salade. On fait avec ses fleurs un très bon miel de pissenlit.

L’Achillée est une très bonne aromate pour vos fromages blancs, papillotes de poissons, salades. Elle s'associe très bien aux orties en épinards sauvages.

Le Trèfle, très riche en minéraux, est conseillé en cas de déminéralisation, décalcification, contre l’anémie. Il se consomme cru en salade mais surtout cuits comme des épinards (comme l'ortie), en soupe ou curry. On fait avec ses fleurs une très bonne gelée.

Les tiges crues pelées de Grande Berce sont un délice à consommer en balade. Ses très jeunes feuilles font de bonnes salades et plus tard des épinards sauvages tout comme l'ortie ou l'achillée. Les graines de Grande Berce macérées dans de l’alcool procurent un élixir qui est un délice rajouté dans vos pâtisseries. La plante est diurétique et digestifve ; c'est un tonique général. Attention cependant à l’aspect photo sensibilisant de la plante fraîche, notamment après sa cueillette.

En petite quantité, les feuilles très jeunes de la Ficaire se consomment crues comme du cresson. Cette dernière est diurétique, veino-protectrice, anti-inflammatoire et cicatrisante, bien connue pour le traitement des hémorroïdes.

Le Lierre Terrestre possède un petit goût bien à part qui se marie très bien avec les omelettes - il suffit d'en rajouter un peu à vos oeufs à la façon du persil. C'est une plante aux propriétés bénéfiques sur la sphère respiratoire, notamment tout ce qui est asthme.

Enfin je vous invite à découvrir l'Alliaire, certainement l'une de mes plantes "sauvages" préférées, dans le post suivant.

Lire la suite !

mardi 10 avril 2007

Le(s) Plantain(s)

Petite plante vivace que l’on trouve un peu partout sur les bords de chemins, il en existe plusieurs espèces qui ont toutes plus ou moins les mêmes propriétés (plantago major, media, lanceolata, maritima, etc.).

Le plantain appartient à la famille des plantaginacées. C’est une plante vivace, dont les feuilles sont disposées en rosette et dont les fleurs sont disposées en épis au sommet d’un pédoncule floral de 10 à 50 cm. Le plantain est bien connu dans nos campagnes pour son utilisation sur les irritations dues aux orties ou aux piqures d’insectes. .On sait également utiliser les graines du plantain psyllium dans les problèmes de constipation (elles sont riches en mucillage). Il a en fait de multiples propriétés qui en font une plante d’une grande richesse. Adoucissant et astringent, il régularise le transit intestinal et lutte à la fois contre diarrhées et constipation. Hémostatique et cicatrisant, il était utilisé pour stopper les saignements de nez. C’est également un excellent fortifiant des voies respiratoires et un stimulant du système immunitaire. Ses feuilles sont riches en vitamines du groupe B et en vitamine A. Le plantain présente l’avantage d’être disponible quasiment toute l’année. On peut l’utiliser en tisanes, mais le printemps se prête particulièrement à la dégustation de ses jeunes feuilles tendres en salade. Plus tard, les épis floraux de plantago lancéolata viendront égailler nos salade en leur apportant leur goût subtiles de champignon.
Lire la suite !

mardi 20 mars 2007

Le Pissenlit

Son petit nom latin est Taraxacum officinale. On le connait également sous d’autres noms vernaculaires dont les plus courants sont les suivants : dent de lion, dent de chien. Plante vivace, il appartient à la grande famille des composées. C’est une plante qui annonce le printemps. Sa fleur symbolise le soleil. On la trouve un peu partout dans toute l’Europe. On la reconnaitra facilement par sa rosette de feuilles profondément dentelées et par sa fleur jaune vif en capitule. Si son nom évoque facilement ses propriétés diurétiques, elle n’en est pas moins une très bonne plante du foie.


Le pissenlit renforce le travail mécanique de l’estomac, stimule les sécrétion du foie, du pancréas et de l’intestin, et est également tonique, dépuratif sanguin et antiscorbutique. C’est le moment d’en faire une cure, car ses feuilles sont délicieuse en salade et favoriseront l’élimination des toxines accumulées dans le foie pendant l’hiver (l’adjonction de lardons y croutons n’est pas recommandé dans le cadre de cette cure dépurative de printemps ;-).

Les feuilles doivent être récoltées jeunes, lorsqu’elles sont encore assez tendre pour être consommées crues. On fait un très bon miel avec ses fleurs jaunes épanouies un peu plus tard dans la saison.

Lire la suite !

jeudi 1 mars 2007

Le Printemps et la Cure de Drainage du Foie

Ca y est, enfin !!! Nous arrivons à la fin de l’hiver. Les plantes herbacées ressortent, la sève monte dans les arbres pour que les bourgeons s’épanouissent prochainement. Les jours rallongent et nous pouvons maintenant allez admirer la nature qui se réveille. C’est aussi pour nous le moment de nettoyer nos organismes (et notre psychisme) surchargés de toxines par nos excès de la saison froide. Pour ce grand nettoyage de printemps, la nature nous fournie tout ce dont nous avons besoins. C’est par le foie qu’il faudra commencer (associé à la vésicule biliaire). C’est en effet l’organe qui souffrira le plus de nos excès de graisse, fréquents pendant la saison froide. D’ailleurs, en médecine chinoise le foie est associé au printemps, au bois, c’est la saison de la naissance, de la croissance.

Le foie a un rôle très important pour l’organisme. Il fait des réserves de glucose (sous forme de glycogène) pour le restituer quand c’est nécessaire. Il a une action sur le métabolise des protides, fabrique la bile et joue un rôle important dans l’assimilation ou l’élimination des graisses.

Les plantes du système hépatobiliaire :
- Boldo, arbuste originaire des zones arides du chili, acclimaté dans le sud de la France depuis 1870. Cholagogue (provoque la vidange de la bile dans l’intestin) et cholérétique (augmente la sécrétion de la bile). Deux propriétés rarement dans une même plante. (c’est vrai également pour le Romarin)
- Romarin
- Pissenlit
- Artichaut, plante amère par excellence, il est indiqué dans tous les cas d’insuffisance hépatique. C’est également un ami de la circulation car il prévient la plupart des troubles dus au cholestérol. Il est également diurétique. Pour bénéficier de ces effets, il vaut mieux consommer ses feuilles, ou le capitule, mais cru !
- Chardon-Marie (silybum marianum). Plante tonique, apéritive et febrifuge, des étude récentes confirmerai son action sur le foie. La silymarine régénère les cellules hépatiques endomagées par l’alcool ou d’autres substances toxiques.

Non seulement le foie, mais l’organisme tout entier trouvera un excellent fortifiant de printemps dans les différentes plantes sauvages comestibles (consommées de préférences crues en mesclun) :
Mauve, plantain, pissenlit, bourse à pasteur, mâche, épinards, pâquerettes, ficaire, coquelicot, etc.

Lire la suite !

dimanche 25 février 2007

Le Sureau

Le Sureau Noir est un petit arbre très fréquent sur le sol français, qu’on reconnaît aisément au printemps à ses beaux corymbes de fleurs blanc crème inclinés vers le sol et à ses baies d’un violet presque noir. Le Sureau était très réputé dans la communauté gitane, et les femmes l’employaient pour ses nombreuses utilisations tant médicinales que cosmétiques ou alimentaires.

Ainsi les feuilles du Sambucus nigra sont-elles diurétiques et dépuratives. Marie-Antoinette Mulot recommande une cure de 21 jours à raison de 6 à 8 feuilles coupées en petits morceaux et bouillies 10 mn dans une tasse à thé d’eau, avec pour résultat un nettoyage du corps en profondeur, et une utilité certaine en cas d’œdème, de néphrite, de cystite. Mais attention, les feuilles ont assez mauvais goût …

Ce qui n’est pas le cas des fleurs en revanche, qui dégagent un agréable parfum fruité et sont même employées pour agrémenter encore le goût du Rivesaltes. Comme les feuilles, elles sont diurétiques et dépuratives mais également sudorifiques, béchiques et antivirales, utiles en cas de bronchite, de maladies éruptives (rougeole), de rhumatismes ou de goutte. Elles sont efficaces pour faire avorter un rhume tout juste débutant ou, macérées toute la nuit dans du vin blanc, pour éclaircir la voix.

Les fruits du Sureau sont laxatifs. On peut les employer pour noircir les cheveux.
L’écorce est, elle aussi, diurétique et légèrement laxative.

En usage externe, l’eau de fleurs de Sureau entre dans la composition de lotion adoucissante pour les yeux – à compléter avec du bleuet par exemple. Une simple infusion de fleurs décrasse les peaux grasses et s’utilise, froide, sur les peaux sensibles. En vaporisation tiède, elle est calmante.

Très parfumées, les fleurs du Sureau entrent dans de nombreuses compositions culinaires. On peut ainsi réaliser une limonade aux fleurs de Sureau, un vinaigre, des tartes ou des beignets. C’est certainement cette dernière préparation qui est la plus célèbre. La tradition gitane avait même pour habitude de préparer ces beignets directement sur l’arbre, d’où son nom vernaculaire « d’arbre aux beignets ».

Beignets de Sureau

Réaliser une pâte à beignet très légère à base de farine et de bière. Tenir les corymbes par leur pétiole et les faire cuire en pleine friture. Saupoudrer de sucre et servir chaud.
Bon appétit !

Lire la suite !

Plantes et Reins

En Naturopathie, le rein est un émonctoire essentiel, principal agent éliminateur des surcharges cristalloïdales et acides, qui trouvent leur source dans une alimentation trop carnée ... ou une vie trop stressée !
Le rein possède aussi un rôle central dans le maintien de notre équilibre intérieur. On sait qu'il a pour action de filtrer une partie des déchets produits par notre organisme, mais on sait moins souvent que cette action filtrante est sélective car couplée à une action de réabsorption. Le rein va ainsi éliminer ce qui est en trop tout en gardant ce qui est indispensable à l'organisme.
En médecine chinoise, le rein est le siège de la peur, de la mort notamment, la peur d'être "rien".
Ces multiples rôles en font sans aucun doute un organe à bichonner.

Ceci dit, comme tous les émonctoires, on ne le sollicitera que s’il est en bonne forme. Sinon, on fera en sorte que la peau prenne le relais de l'élimination des toxines, via les glandes sudoripares. Mais si le rein se porte bien, alors plusieurs techniques sont à notre disposition.

Dans l'alimentation, on évitera les aliments acidifiants que sont notamment les viandes grasses, les céréales et sucres raffinés. On veillera à boire beaucoup, de préférence de l'eau peu minéralisé. Les exercices physiques seront les bienvenus pour stimuler la circulation et augmenter le volume de sang présenté à la filtration. Enfin bien sûr du côté de nos amis les plantes, on se penchera sur les tisanes diurétiques. Bon à savoir : l'action de ces dernières sera renforcée par un bain froid ... ou une douche écossaise.

Le Bouleau, aussi appelé « bois néphrétique d’Europe » est l'un des premiers diurétiques auquel on peut penser. Ses propriétés diurétiques mais aussi cholérétiques sont dues principalement à des flavonoïdes surtout présents dans les feuilles âgées ou jaunies. Il est indiqué en cas d’œdème, cellulite, coliques néphrétiques, goutte, arthritisme.

La Bruyère est un diurétique puissant, un antiseptique urinaire et un sédatif des voies urinaires. Elle est indiquée pour les cystites, les maladies rénales tout comme la Busserole d’ailleurs. Clotilde Boisvert la recommande en bains bien chauds.

Le Cerisier, dont on emploie plus exactement les "queues" c'est-à-dire les pétioles des feuilles, est aussi diurétique et sédatif des voies urinaires, laxatif, recommandé pour les cystites, l'insuffisance rénale, les inflammations urinaires. Il est réputé « chasser l’eau des tissus ».

Le rhizome de Chiendent est en tout surprise également diurétique. Son huile essentielle est aussi antibiotique. Il est indiqué pour les oedèmes, coliques néphrétiques, inflammations des voies urinaires, cystites. On peut composer une tisane rafraichissante et diurétique avec 30 g de rhizome de chiendent, 1 zeste d’orange ou de citron. Faites pour cela bouiller le rhizome dans ½ verre d’eau pour l’amollir. Vous l'écrasez puis vous le faites bouillir à nouveau dans 1,25l d’eau jusqu’à réduction à 1l. Vous ajoutez le zeste, c'est prêt.

Le Solidago est un draineur hépatique et rénal, antitoxique, qui facilite l’élimination des déchets. C'est un diurétique antiseptique, sédatif des voies urinaires, recommandé contre les excès d’urée et de cholestérol, les infections des voies urinaires. On l'utilise en décoction de plantes entières pourquoi pas avec des Baies de genièvre en plus.

Il y en a encore plein d'autres dont on a déjà parlé dans ces pages, tels le Cassis, le Frêne, la Reine des Prés ou le Pissenlit. Et je vous invite pour compléter ce tableau à lire la fiche du jour portant sur le Sureau, arbre incontournable de la phytothérapie.

Lire la suite !

mardi 13 février 2007

La Sauge

Nul doute que l’on tient là une grande simple. La Sauge ou salvia tire son nom du latin "salvare", qui signifie guérir, sauver. « Comment un homme qui a de la sauge dans son jardin peut-il mourir ? », telle était la question posée par les herboristes d’autrefois. Sans tomber dans le travers d’en faire une panacée, cette belle Labiée possède en effet de nombreuses vertus.

Elle est tout d’abord utilisée pour son action tonique sur la sphère digestive. Elle régularise les sécrétions des voies digestives dont elle combat efficacement l’atonie et stimule les fonctions du foie. Son infusion est recommandée en cas de douleurs, nausées, vomissements et diarrhées.

Stimulante et antispasmodique, on l’utilise dans les troubles nerveux un peu comme la mélisse. Elle est utile en cas de spasmes respiratoires. Elle est à conseillée aux convalescents, aux surmenés, aux asthéniques et aux tuberculeux, en cas de faiblesse, manque d’appétit, dépression physique et morale.

La sauge est une incontournable plante de femmes, et son action est souvent qualifiée « d’Hormon Like » - elle est ainsi déconseillée à fortes doses aux hommes et aux femmes allaitantes. Elle est utilisée pour réguler les troubles menstruels, accompagner la ménopause mais aussi favoriser la conception. En infusion pendant le dernier mois de la grossesse, elle aiderait à diminuer les douleurs de l’accouchement.

Fébrifuge, la sauge est utile dans les poussées de fièvre. Elle calme les infections de gorge à l’arrivée de l’automne à raison d’une infusion matin, midi et soir.

Hypoglycémiante, elle est utile aux diabétiques.

Comme les principes actifs qu’elle contient sont très puissants et que son goût est un peu fort, la sauge pourra s’utiliser dans sa version sèche, notamment pour les tisanes et infusions, afin d’en limiter les effets nocifs dus à une trop grande consommation.

En cuisine, la sauge est un condiment qu’on ne présente plus, à utiliser avec les viandes blanches et les poissons notamment. Voici une recette de tarte à la patate douce et à la sauge qui permettra de varier un peu les plaisirs :

- Pâte brisée
- 750g de patates douces
- ½ tasse de crème fraîche
- 3 œufs
- 2 c à soupe de sauge ciselée
- 1 c à soupe de miel
- 2 c à café de cumin en poudre
- 1 c à café de noix de muscade râpée
- Poivre
- Feuilles de sauge pour la décoration

Faites cuire les patates, égouttez et mettez dans un robot avec la crème fraîche. Mixez pour une obtenir un mélange lisse et ajoutez le reste des ingrédients. Disposez le tout sur la pâte dans un moule et utilisez les feuilles de sauge en décoration. Faîtes cuire 35mn au four à 200°C et dégustez !

Lire la suite !

Les Plantes Digestives

La sphère digestive est particulièrement soumise aux aléas de la vie de travailleur pressé, que ce soit par les abus alimentaires ou le stress, dont on connaît l'influence sur le fonctionnement de l'estomac, du foie ou des intestins. Belle expression d'ailleurs que celle qui consiste à parler de "crampes d'estomac", exprimant bien là ce phénomène de crispation que peut parfois engendrer une vie trépidante qui ne laisse pas le temps de digérer les événements. Reste alors si on peut et veut à changer de vie !

Si les plantes peuvent être d'un précieux secours en cas de problèmes digestifs, il va sans dire que l'on agira aussi et surtout en amont sur l'alimentation. On évitera notamment les protéines animales qui ralentissent considérablement le processus de la digestion. Leur présence est en effet à l'origine d'une stagnation du bol alimentaire dans l'estomac, où elles sont digérées. On privilégiera à l'inverses les céréales complètes, fruits et légumes riches en fibres, on évitera d'associer glucides et protéines en trop grande quantité au cours d'un même repas.

Ces précautions prises, les plantes carminatives, agissant sur l'évacuation des gaz intestinaux, sont une première grande famille de plantes dont il nous faut ici parler. Pour beaucoup ce sont des graines d'Ombellifères, famille botanique dont les membres se reconnaissent aisément à leurs belles fleurs ... en ombelles ! Il y ainsi l'anis vert, l'aneth, le carvi, le coriandre, le cumin, l'angélique et le fenouil, à consommer en infusion. Leur mélange est aussi légèrement dépuratif et régulateur hormonal. Hasard ou raison ? Toutes ces graines sont largement employées en cuisine ...
Autres plantes carminatives dont on a déjà parlé : la badiane, le tilleul ou la mélisse. Ces deux dernières ont par ailleurs l'avantage d'être aussi des plantes calmantes, et elles agiront avec intérêt sur les conséquences des troubles mais aussi sur les causes quand les problèmes digestifs sont liés au stress. C'est aussi le cas de la verveine odorante, qui est digestive en cas d’aérophagie, de lourdeur d’estomac et légèrement sédative. Attention cependant à son action irritante sur la muqueuse gastrique en cas de surconsommation. La verveine odorante a de nombreux usages en cuisine : en sorbets, dans les papillotes de poisson, dans les fromages blancs aux herbes, etc. C'est en tout cas une compagne plaisante pour toutes vos tisanes auxquelles elle amène sa saveur subtile et citronnée.

A côté des plantes carminatives, il existe aussi plusieurs plantes qui vont avoir une action stimulante sur la sphère digestive. Ainsi la cannelle, l'achillée ou le curcuma dont on a déjà parlé. L'armoise et l'absinthe, qui appartiennent à la même famille et qui sont avant tout des "plantes de femmes", ont également un usage tonique-stomachique. Elles ouvrent l’appétit, combattent l'atonie digestive, stimulent les fonctions digestives chez les convalescents et les anémiés. Leur goût cependant est extrêmement amer ... Plus parfumée, la menthe ou plutôt les menthes ont de même des propriétées toniques et stimulantes, utiles contre l'atonie des voies digestives, les fermentations avec coliques douloureuses, la mauvaise haleine, l'aérophagie, la migraine des gastralgiques. Beau totum, la menthe est par ailleurs antispasmodique et sédative, ce qu'on saura apprécier ici.
Le chardon marie est quant à lui le remède officiel des hépatites. Ses fruits ont des vertus hépatoprotectrices et contiennent de la silymarine, bénéfiques pour les digestions difficiles. Ses racines se mangent comme des salsifis alors n'hésitez pas à en faire aussi une composante de vos repas.
Il reste pour finir à vous parler de la sauge, dont vous saurez tout en lisant le post suivant.

Toutes ces plantes sont à consommer en tisane ou comme condiment. Et pour varier un peu les plaisirs, vous pouvez aussi tester les vins digestifs. Ces derniers étaient très employés au Moyen-Age, à une époque où les alcools forts étaient réservés aux seules professions médicales. Ainsi l'Ypocras, dont la formule nous vient du fameux Hypocrate, associe, dans du vin rouge, de la cannelle, de la cardamome, du clou de girofle, du gingembre, dela sarriette, de l'eau de rose et du miel. Le tout est à consommer frais en digestif, mais vous pouvez aussi composer vos propres recettes et nous en faire part ici.


Lire la suite !

jeudi 1 février 2007

La Vigne Rouge

Originaire d’Asie Mineure, la Vigne est une liane sarmenteuse qui s’est fort bien accommodée des climats ensoleillés du Sud de la France. Toutes les parties de la vigne sont intéressantes en phytothérapie : les feuilles, les fruits, la sève et les pépins. Dans les rangs de vigne, certains pieds ont des feuilles rouges. Ces feuilles sont récoltées avant floraison pour l’herboriste et vendues sous le nom de « vigne rouge ».

Plébiscitée comme tonique veineux dans les traitements des phlébites et des hémorroïdes, la vigne rouge est par excellence la plante des problèmes circulatoires. Merci à cette chère théorie des signatures … On utilisera donc son infusion pour les problèmes de jambes lourdes et de couperose.

Elle est aussi employée pour soulager les ophtalmies dues à l’irritation causée par la fumée de cigarette, la poussière, l’eau de mer ou de piscine. Elle protège contre l’éblouissement oculaire, symptôme de la forme sèche de la dégénerescence maculaire liée à l'âge.

Le vin lui-même est un médicament : rouge, il est astringent ; blanc, il est diurétique. On dit aujourd’hui que consommer 2 verres de vin par jour réduit le risque de maladies cardio-vasculaires.

Les extraits de raisin présentent des activités anticouperose, antioxydantes et antiradicalaires qui en font des actifs anti-âge fort appréciés. Ils sont par ailleurs hydratants et exfoliants. Les lotions au jus de raisin noir tonifient et éclaircissent la peau, améliorent rides et ridules. Pour cela, préparez le jus au dernier moment, appliquez et laissez 15 mn.

L’huile de pépins de raisin bénéficie de vertus régénératrices et restructurantes. Elle peut être utilisée dans tout produit cosmétique fini. En cuisine elle est réputée pour sa résistance aux hautes températures et souvent employée pour les macérations car elle « nourrit » bien la viande. Elle est riche en acides gras polyinsaturés.

Le raisin quant à lui est recommandé en cure de détoxination à l’automne, sur une semaine pour les plus courageux ou quelques jours seulement pour les autres ! Pendant la guerre il était cuit jusqu’à prendre une consistance brunâtre et donner le raisiné, principale source de sucre à l’époque. Je vous invite aussi à découvrir la recette du Verjus que vous retrouverez entre autres dans les ouvrages de Clotilde Boisvert.

Le Verjus

Le Verjus est le suc acide extrait du raisin encore vert. Il peut être additionné de fines herbes, de cresson, de jus de citron ou d’orange amère. Dans un temps où le citron était inconnu ou du moins difficile à se procurer, le verjus avait les mêmes emplois que celui-ci et remplaçait également le vinaigre. La saveur du verjus est beaucoup plus fine que celle du vinaigre, son parfum suit la variété du raisin. Il peut servir à assaisonner des cèpes, déglacer un foie gras ou composer des vinaigrettes.

Lire la suite !

Plantes et Sens : Les Yeux

Les sens nous permettent d’être en relation avec notre milieu extérieur mais aussi intérieur. C'est grâce à eux que nous percevons les plaisirs, les dangers et les besoins physiologiques, c'est dire s'ils sont importants ! D'autant plus que c'est aussi eux qui orchestrent une grande partie de notre vie relationnelle.
Ainsi les yeux ont-ils une symbolique très forte, le "miroir de l'âme" dit-on. Les problèmes aux yeux surviendraient lorsque l'on refuse de voir quelque chose. L'oeil gauche serait en lien avec les aspects intérieurs, émotionnels et intuitifs. L'oeil droit quant à lui aurait trait à la vision rationnelle des situations extérieures.
Miroir de l'âme ou du corps ? L'iridologie, pour sa part, considère que les yeux sont le reflet de notre état de santé, de nos prédispositions héréditaires, de notre terrain. Ce qui est sûr, c'est que les yeux sont des organes fragiles et précieux, facilement sujets aux phénomènes d'oxydation. On cherchera donc comme toujours à pallier les carences mais aussi les excès, que ce soit de toxines, de sucres ou de tension.

Si l'on prend l'exemple de la cataracte, cette dernière se caractérise par une opacification du cristallin liée aux déchets du métabolisme qui s’accumulent en trop grande quantité dans l'oeil. On s'attachera ainsi à drainer l'organisme, notamment par le système hépatique et grâce au Chrysanthellum, plante relativement à la mode dont on entend régulièrement parler en ce moment. En plus d'être un bon draineur, le chrysanthellum est hépatoprotecteur : il préserve le foie des excès alimentaires, des intoxications, de l'alcoolisme et des séquelles d'hépatites virales et de cirrhose. Sa richesse en flavonoïdes et en saponosides lui confère une action bénéfique sur le système circulatoire. Il soulage notamment les jambes lourdes et améliore la circulation des extrémités.

D'autres plantes vont aussi nous aider par leur action plus spécifique sur le système occulaire, et même si on retrouvera bien souvent, comme pour le chrysanthellum, une action conjointe sur l'oeil et la circulation ou le foie.

Ainsi on a déjà parlé de la Myrtille au sujet de la circulation. Sa baie améliore la vision nocturne, augmente la résistance des capillaires de l’œil, favorise l’oxygénation et la nutrition des tissus oculaires. Elle agit sur la régénération du pourpre rétinien, ce dernier étant en rapport avec l'acuité visuelle et diurne. La feuille de myrtille quant à elle régule le taux de sucre dans le sang, et est donc utile dans les pathologies oculaires liées au diabète.

Le Ginkgo biloba, plante de la circulation cérébrale dont on a déjà aussi parlé, améliore de manière significative la vision à distance chez les personnes atteintes de dégénerescence maculaire.

Le Bleuet, la Camomille et le Plantain sont antiophtalmiques en usage externe. Leur infusion seront tout indiquées les lavages et bains d'oeil. Vous ne savez pas laquelle des 3 choisir ? La légende nous dit que le « bleuet est pour les yeux bleus, le plantain pour les yeux noirs ». Le bleuet est par ailleurs une plante menacée par les herbicides alors n’hésitez pas à en planter dans votre jardin.

Souvent moins connue, l'Euphraise est aussi un très bon antiophtalmique, en usage externe comme interne. C’est un astringent qui diminue les sécrétions des muqueuses nasales et oculaires (larmoiement, conjonctivité, blépharite), et qui plus est stimulant hépatique. On l'utilise notamment dans les conjonctivites et les kératites.

Moins pratique mais assez odorant, le Cerfeuil cuit et appliqué en cataplasmes sur les yeux serait très efficace contre les ophtalmies.

Le Dr. Valnet recommande pour sa part, en cas d’irritation ou de faiblesse occulaire, le mélange suivant en infusion : pétales de rose, euphraise, bleuet, camomille, fleurs de guimauve. Ce mélange donnerait le regard clair ... et peut-être l'esprit vert !

Lire la suite !

mercredi 24 janvier 2007

Le Millepertuis

Le Millepertuis est une plante herbacée très commune et très connue, que l’on trouve en Europe mais aussi en Amérique et Afrique du Nord ainsi qu’en Asie. Elle pousse dans les murs et les terrains incultes, ses feuilles sont allongées, vert clair, petites, couvertes de mille petits points qui ressemblent à des trous d’où son nom d’herbe aux mille trous ou millepertuis. Ce sont en réalité de minuscules gouttelettes d’huile essentielle.

Le millepertuis est utilisé pour ses propriétés calmantes dans les traitements de l’insomnie et des états dépressifs. Efficace et sans effets secondaires réels, il a récemment été employé dans des cas de dépression légère, notamment en Allemagne. Mais en France l’industrie pharmaceutique veille au grain …
Jadis nommé « herbe aux fées », on conférait au millepertuis le pouvoir de guérir les gens qui étaient « possédés par les démons », la dépression étant alors interprétée comme signe de possession démoniaque.

Le millepertuis est un excellent vulnéraire. Il est analgésique, antiprurigineux et cicatrisant. Son huile de macération (cf ci-dessous) est réputée pour calmer les brûlures, coups de soleils et autres problèmes cutanés, ainsi que les contusions et les blessures. Benjamin Franklin a rapporté durant la guerre d’indépendance aux Etats-Unis les bienfaits du millepertuis pour soigner les blessures des soldats.

Le millepertuis a pour finir des propriétés digestives. On en fait un vin remontant et reminéralisant contre l’anémie et la perte d’appétit.

L’huile de Millepertuis pour soigner contusions et blessures :

- Fleurs de millepertuis bien épanouies
- Huile d’olive vierge

Mettre les fleurs dans un flacon, sans les froisser. Laisser ¼ du flacon libre et le remplir d’huile d’olive fine. Boucher hermétiquement. Exposer au soleil pendant 15 à 20 jours. Filtrer. L’huile devient rouge et se conserve bien.

Lire la suite !

Plantes et Peau

En Naturopathie la Peau une composante très importante du corps, et plus largement de l'être humain. C'est tout d'abord un émonctoire non négligeable, agissant à la fois au niveau des colles et des cristaux, prenant le relais d'autres émonctoires alors surchargés. Ainsi les glandes sudoripares qui sécrète la sueur vont -elles servir à éliminer les cristaux, pouvant si besoin soulager ou compléter la fonction rénale. Les glandes sébacées quant à elles sécrètent le sébum, lubrifient, assouplissent la peau et soutiennent la fonction hépatique.

La peau est aussi l'organe du toucher qui transmet toutes les informations de l’extérieur (chaud, froid, douleur, pression, vibrations, etc.) au cerveau. Elle délimite l’intérieur et l’extérieur du corps c'est-à-dire l’individualité. C'est la couche protectrice qui cerne mon espace vital et laisse transparaître mon état intérieur, par exemple au travers de démangeaisons en cas d'irritation ou d'énervement. Les maladies de peau sont aussi souvent une façon de recréer des barrières avec l’entourage.

La racine de Bardane est une des grandes plantes de la peau. Elle contient un antibiotique végétal dont le pouvoir s’exerce surtout sur le staphylocoque. Elle est sudorifique et diurétique, elle favorise l’élimination par les glandes sudoripares. D’où des résultats en cas de furonculose, acné, certaines formes d’eczéma, croûtes de lait. Elle a une action stimulante sur le revêtement cutané, en cas de suite de varicelle par exemple. Contre les bleus, on recommande les cataplasme sde feuilles fraîches bouillies dans 1 litre d’eau salée pendant 5 mn. Ses jeunes feuilles se consomment en salade, ses racines se cuisinent comme les salsifis. Pour la petite histoire ses fruits collants qui s'accrochent aux cheveux, vêtements et poils des animuax auraient inspiré l'inventeur du Velcro.

La Pensée Sauvage est tout comme la Bardane une incontournable plante de la peau. La plante entière est dépurative et diurétique. Ses fleurs sont riches en saponines et flavonoïdes qui favorise l’élimination rénale et hépatique, d’où son action sur les maladies de peau, spécialement en cas de croûtes de lait, eczéma, acné, dartres, herpès, psoriasis. La pensée sauvage est souvent à l’origine d’une exacerbation des symptômes avant réduction de ces derniers. Attention donc à ne pas trop prolonger la cure dépurative. En cosmétique, la pensée sauvage est un actif anti-âge car elle possède des propriétés antiradicalaires, adoucissantes et antioxydantes. C'est un protecteur solaire du fait de sa teneur en rutine. En cuisine, ses fleurs comestibles décorent très bien les plats.

Il faut aussi citer la Saponaire. Comme son nom l’indique, elle contient comme la pensée sauvage de la saponine, qui là aussi va nettoyer l’organisme. D’ailleurs la saponaire ne nettoie pas que ça : c’est un nettoyant qui mousse comme du savon et qu’on utilisait autrefois pour le linge. Les médecins arabes l’utilisaient contre les dartres, l’ulcère et même la lèpre. En homéopathie on l'utilise comme un draineur pour toutes les affections cutanées. En phytologie c’est le dépuratif par excellence, diurétique et sudorifique. Elle est conseillée en cas d'acnée, de psoriasis, d'eczéma. Attention cependant à son emploi : il ne faut pas préparer la tisane à l’avance, ne pas la laisser infuser ni macérer car on risque alors des tremblements, une paralysie de la langue et une sécheresse de la bouche.

Le Noyer est quant à lui un tonique astringent, un excitant du foie et du pancréas et un dépuratif. Son infusion de feuilles est recommandé contre l’eczéma, les dartres, le prurit, les ulcères, lafuronculose. En usage externe, les feuilles et brou de noix nettoient les plaies et facilitent la cicatrisation. Le bain aux feuilles de noyer est tout indiqué pour rendre la peau douce et élastique, calmer douleurs et démangeaisons. Le brou de noix est efficace contre les verrues en l’absence de chélidoine.

Au printemps, faites des cueillettes sauvages de Pissenlit à déguster en salade pour ses vertus dépuratives. Mais c'est surtout dans la racine que vous trouverez un condensé des propriétés "nettoyantes" des Dents de Lion.

Pour finir les Huiles de Bourrache et d'Onagre sont toutes deux riches en acides gras poly insaturés Oméga 6. Ces acides gras sont indispensables pour lutter contre le dessèchement, le vieillissement de la peau et pour retarder la formation des rides. Elles sont traditionnellement utilisées pour favoriser la souplesse et l'élasticité de la peau.

Il y aurait aussi bien d'autres plantes à citer pour leurs usages externes et leur utilité en cosmétique mais nous garderons ça pour un post suivant. En attendant n'hésitez pas à lire le post consacré au Millepertuis avec une très bonne recette d'huile vulnéraire.

Lire la suite !

samedi 13 janvier 2007

L'Achillée Millefeuille

Cette belle plante aux fleurs blanches, qu’on trouve abondamment dans notre région, doit en partie son nom au fameux Achille. Homère raconte en effet comment ce dernier utilisa la plante pour arrêter le sang de ses compagnons blessés lors de la guerre de Troie. L’achillée est ainsi une précieuse hémostatique et vulnéraire, surnommée aussi « l’herbe à coupure ». Il suffit de froisser une feuille entre ses doigts et d’en frotter l’écorchure pour arrêter tout saignement.
Quand au surnom de « millefeuille », elle le doit à l’aspect très découpé de ces feuilles qui sont profondément divisées.

L’infusion d’achillée prise avant le repas est apéritive et empêche les crampes d’estomac. Après le repas, elle facilité la digestion en augmentant la sécrétion de la bile.

C’est un bon remontant, et son infusion ou son jus frais sont recommandés en cas d’asthénie. Ils amélioreront aussi la circulation sanguine.

L’achillée sera fort utile dans les cas de règles douloureuses, insuffisantes ou supprimées par une cause passagère. De même dans les cas de règles trop abondantes.

En cosmétique, c’est un précieux adoucissant des affections locales de la peau. Son infusion cicatrises et calme les démangeaisons des blessures (écorchures, crevasses, piqûres d’insectes, gerçures, ulcères, hémorroïdes, etc.)

En cuisine, l’achillée millefeuille parfumera agréablement vos fromages blancs aux herbes ou vos salades. N’hésitez pas à utiliser les feuilles bien sûr, mais aussi les fleurs. On peut aussi la cuisiner à la façon des épinards, selon la recette suivante :

- 500g de feuilles d’achillée
- 2 cuillérées à soupe de beurre
- Le jus d’un citron
- Sel, poivre
- Eau ou bouillon

Eliminer les tiges dures et amères. Laver les feuilles, les égoutter puis les jeter dans l’eau bouillante salée 20 mn. Les égoutter soigneusement en les pressant. Les faire revenir doucement à la poêle dans le beurre. Assaisonner, et au moment de servir arroser de jus de citron.
Vous pouvez associer à cette recette d’autres fruits de vos cueillettes sauvages : ortie, pissenlit, lierre terrestre ou ficaire.

Au jardin, l’achillée pousse d’elle-même sous sa forme sauvage et résiste très bien à la sécheresse. Mais il est aussi possible d’en introduire des variétés cultivées, qui vous donneront de belles grappes de fleurs colorées.


Lire la suite !

Plantes et Circulation

Principe essentiel à la vie, le sang coule dans nos veines et assure la respiration de nos cellules qu'il nourrit en oxygène et débarrasse du CO2. Son rôle de transporteur ne s'arrête cependant pas là, et c'est aussi lui qui apporte nutriments et charrie en contrepartie une partie des déchets du métabolisme. Une bonne circulation sera ainsi étroitement liée à une hygiène de vie naturopathique, associant notamment activité physique régulière et alimentation adéquate, intégrant les protéines animales avec modération, riche en fruits et légumes.
Ainsi l'Ail est-il un stimulant général, cardiotonique, hypotenseur du fait de son action vaso-dilatatrice, ralentisseur du pouls et fluidifiant sanguin. D’où ses nombreuses indications : hypertension, fatigue cardiaque, certaines tachycardies, spasmes vasculaires, troubles circulatoires, varices et hémorroïdes.
Le Pissenlit quant à lui est un dépuratif sanguin et circulatoire, indiqué en cas de varices, cyanose, hémorroïdes.
La Myrtille est un protecteur des parois vasculaires, un antiscléreux, indiquée en cas d’hémorragies par fragilité capillaire, rétinopathies, varices, capillarites, artérites, séquelles de phlébite, coronarites, séquelles d’infarctus.

Parmi nos amies les plantes, on peut citer :

La Vigne Rouge : ses feuilles sont très astringentes et sont utilisées contre les hémorragies, saignements de nez, altérations de la paroi veineuse, varices et hémorroïdes. C'est un tonique veineux qui améliore la circulation, notamment en cas de jambes lourdes et de couperose. Elle combat la cellulite et l'obésité en permettant au sang de mieux circuler et en entraînant les déchets plus rapidement. Elle est recommandée pour faire face aux troubles circulatoires de la puberté et ménopause, les cas de dysménorrhée et hyperménorrhée, les bouffées de chaleur.

Le Coudrier : ses feuilles sont excellentes pour activer la circulation du sang. C'est un sédatif local des hémorroïdes et cicatrisant dans les ulcères variqueux et autres ennuis circulatoires (en interne comme en externe).

L'Hamamélis : elle contient un tanin astringent et vasoconstricteur , l'hamamélitanin. C'est un tonique veineux, décongestif en cas de mauvaise circulation, de jambes lourdes, de dysménorrhée. Elle est hémostatique en cas d’hémorragie et possède une forte renommée pour les soins de la peau, notamment face à la couperose.

Le Marronnier d’Inde est pour sa part un vasconstricteur, un fluidifiant sanguin et un tonique veineux, indiqué en cas d' hémorroïdes et de varices. On peut aussi l'utiliser en cataplasme contre la couperose en réalisant soi-même le mélange suivant : pulpe râpée de 2 ou 3 marrons diluée dans 10cl d’huile d’amande douce. Le petit truc du jour : dans les poches, le marron est aussi réputé soulager les douleurs articulaires et rhumatismales !

La Bourse à Pasteur possède des vertus hémostatiques, utiles en cas d'hémorragies. Elle est connue pour réguler les règles et calmer les douleurs ; c'est un excellent draineur utérin. Elle aide les processus de coagulation du sang, en cas de choc notamment. Un tambon imbibé de sa décoction ou de son suc arrête les saignements de nez. C'est un tonique vasculaire utile contre les troubles circulatoires de type varices, jambes lourdes ou hypertension. Les jeunes plantes entières et les feuilles des pieds adultes font aussi une très bonne salade sauvage.

Le Ginkgo Biloba est l’ami de la circulation sanguine et notamment cérébrale, pour une bonne oxygénation du cerveau et dit-on une mémoire stimulée. Il agit aussi contre le durcissement des veines et des artères en collaboration avec la Petite Pervenche.

Le Cassis est un bon adjuvant dans les troubles circulatoires, notamment en cas d'hypertension et d'artériosclérose.

Enfin l'Aubépine que dont on a déjà parlé dans les Plantes calmantes est à privilégier pour son action cardiotonique ainsi que ses propriétés de régulateur cardiaque.

Sans oublier bien sûr l'Achillée millefeuille sur laquelle vous trouverez de nombreux détails dans le post suivant.

Lire la suite !

mardi 2 janvier 2007

Les Baies de Genièvre

Pas faciles à récolter – gare aux aiguilles du Genévrier ! – les baies de Genièvre seront utiles tout l’hiver grâce à leurs nombreuses vertus. L’automne est le moment de leur récolte, alors munissez-vous de gants et à vous jardins, friches, landes, et bordures de bois : le Genévrier est aussi domestique que sauvage.

Pour tous ceux qui souffrent de douleurs rhumatismales, la cure de baies de genièvre est à l’automne ce que la cure de pissenlit est au printemps.Comment ? En infusion, à raison de 10 à 20g par litre d’eau. Infuser 10 mn et prendre 3 tasses par jour pendant 3 semaines.

Pour les enfants qui souffrent de bronchite ou qui sont sujets au rhume, on préfèrera le sirop de genièvre. Vous pouvez le réaliser vous-même en faisant macérer dans l’eau, à température ambiante et pendant 9 jours des baies fraîchement cueillies. Faites ensuite bouillir le tout peu de temps, écrasez et exprimez le jus. Remettez ce dernier sur le feu avec autant de sucre jusqu’à obtenir un sirop.

Pour les difficultés digestives, vous pouvez croquer les baies (1 à 2 par jour) ou les utiliser en cuisine, entière ou en poudre. Elles apporteront ainsi leur saveur poivrée, boisée et résineuse à vos soupes, potées et choucroutes, confitures, etc. Par ailleurs, elles ont aussi la réputation de rafraîchir l’haleine.

Attention : les baies de genièvre sont déconseillées aux femmes enceintes car c’est un stimulant utérin. En revanche il facilite l’accouchement.
De même, ne dépassez pas des cures de 6 semaines, car le genièvre peut provoquer à long terme une irritation des reins.

Les baies de Genièvre se récoltent quand elles sont noires, c’est-à-dire mûres. Puis se font sécher simplement à l’air.
Le Genévrier s’adaptera très facilement à votre jardin à condition de lui éviter ombre et concurrence. Profitez de l’automne pour en planter un puis laissez le pousser à sa guise car il n’aime pas trop que l’on s’occupe de lui.


La recette de l’Electuaire de Genièvre

- Laver les baies de genièvre fraîches et mettez-les dans une casserole. Couvrez à peine d’eau.
- Faites cuire 10 mn puis broyer les baies au mixer. Récupérez le jus dans une passoire à grille fine. Pressez bien les baies pour en extraire le maximum.
- Ajoutez au liquide obtenu une égale quantité de miel.
- Laissez bouillir doucement pour obtenir la consistance d’un sirop.
- Remplissez plusieurs bocaux que vous aurez préalablement passés à l’eau bouillante, puis fermez.
- Tartinez ensuite sur du pain.

L’électuaire se conserve près d’un an dans un endroit sombre et frais.


Lire la suite !

Les Epices

Les épices sont des morceaux de plantes, en général secs, qu’on ramenait de loin (le plus souvent de la ceinture tropicale), utilisés en cuisine pour leurs parfums aromatiques. Au départ cependant les épices ont été ramenées pour leurs vertus médicinales, sans aucun doute nombreuses.
Les épices ont été un temps une monnaie d’échange. Les Portugais s’en sont d'abord assurés le monopole en coupant les arbres et en achetant les feuilles. Les Hollandais ont pris leur succession du fait de leur influence dans les zones concernées. Puis ce fut la fin des monopoles, les épices sont alors devenues moins chères et ont été moins utilisées !

Différentes parties des plantes sont à l’origine des épices :
o l'écorce : la cannelle
o les fleurs : le clou de girofle (c'est un bouton floral)
o les tiges souterraines : le gingembre, le curcuma, le galanga
o les fruits : le poivre, le genièvre, les piments, la cardamome, la vanille
o les graines : la muscade, le cumin, la coriandre, l'anis, le carvi
Il est conseillé de les préférer sous forme entière, ou fraîchement moulues - le mieux est alors d'investir dans un petit moulin à café électrique et de les moudre au fur et à mesure. Il faut les conserver à l’abri de la lumière et jamais au dessus des fourneaux, erreur ô combien courant qui voit s'envoler avec elle tous les parfums de ces précieuses épices. Il faut aussi renouveler les stocks afin de ne les conserver qu'1 ou 2 ans maximum.

Ainsi la Muscade, de son ancien nom Nux indica, Noix des Indes est un arbre tropical de petite taille qui pousse sur des volcans à l’ombre. Elle est originaire de l'Ile de Banda, en Malaisie et a été introduite en France pendant les Croisades. Au Moyen Age, 1 litre de muscade équivalait à ½ vache et 1 mouton, c'est dire son prix !
Elle contient notamment de la myrhicine, substance psychotrope (proche de la mescaline), des huiles essentielles (de l'eugénol comme le clou de girofle, désinfectant et anesthésiant). Elle est carminative, aromatique, stimulante et apéritive. Elle soigne diarrhées, nausées, vomissements et mal de mer.

Les Cannelles, tout aussi connues que la muscade, sont les plus anciennes de nos épices. On en recense deux variétés principales, la Cinnamomum Zeylanicum (qui provient Ceylan) ou la Cassia (Canelle Casse). L’officinale est celle de Ceylan.
En Chine elle est utilisée pour les maladies respiratoires. Les Arabes quant à eux en font une amie de la digestion, qu'elle a effectivement la propriété de stimuler. Dans la même lignée, au Moyen-Age, la cannelle était reconnue pour être un stimulant stomachal et un remède contre la toux.
A la Renaissance, on l'utilisait contre la peste car elle est antiseptique et antiputride. On peut ainsi l'employer pour faire mariner les viandes et empêcher le développement de la pourriture. Elle tue le bacille de la typhoïde.
La cannelle est tonifiante, et on l'utilise notamment en vin chaud, associée à d'autres épices. Pour les asthénies post-grippales, il est recommandé d'en faire une décoction à laquelle on rajoute miel et citron. On peut aussi réaliser un vin "aphrodisiaque" à raison de 60g de cannelle par litre.
En huile essentielle la cannelle a une force anti-infectieuse hors du commun mais il faut alors faire attention à sa dermocausticité importante.

Le Clou de Girofle est initialement originaire des Molluques, même s'il provient aujourd'hui essentiellement de Zanzibar, des Antilles, de la Réunion, de Madagascar ou de l'Inde. Il n'existe qu'1 seule variété d’arbre mais avec des qualités différentes selon les régions. Pour vérifier la qualité d'un clou, et à condition qu'il soit frais, le mieux est alors de l'écraser entre ses doigts : il doit en sortir de l'huile. Le clou de girofle contient en effet environ 20% d’huiles essentielles dont le fameux Eugénol.
C'est un antiseptique très puissant, qui prévient les maladies infectieuses. Désinfectant, il était autrefois utilisé pour les cordons ombilicaux et la stérilisation des salles de chirurgie. Cicatrisant, il soulage la douleur notamment dentaire et protège les dents. Il excite l’appétit et les glandes digestives, lutte contre les fermentations et ballonnements. Il est utile dans les asthénies avec perte de mémoire. Antiophtalmique, il est d'ailleurs présent dans le kohl. En marinade pour conserver la viande, il éloigne mouches et moustiques.
Son huile essentielle est très forte et remarquable pour de nombreuses maladies bactériennes, virales, mycosiques et parasitaires. Mais attention cependant, tout comme la cannelle, aux irritations cutanées : son usage doit être réservé au patient averti ! Pour les douleurs dentaires du bébé, on peut en mélanger 4 gouttes avec 10Ml d’huile végétale au choix, et masser ensuite les gencives du nourrisson avec la préparation.

Le Curcuma pour sa part combat les lourdeurs digestives. C'est aussi un désinfectant intestinal. Grâce à la curcumine qu'il contient, il lutte contre les troubles inflammatoires. Il a une action protectrice sur le foie et contre la maladie d'Alzheimer : il détruit les plaques de protéines responsables de la dégénérescence de certaines cellules cérébrales tout en prévenant leur formation. Il aurait une action anticancéreuse sur le côlon, ce qui expliquerait la très faible fréquence de cette pathologie en Inde.

Le Cumin est carminatif, recommandé en cas de ballonnements et d'aérophagie. Il est auss galactogène

Dans le même ordre d'idées, la Cardamome est un stimulant digestif, carminative et antispasmodique.

La Badiane est elle-aussi excellente pour les ballonnements, flatulences, fermentations intestinales, et plus particulièrement pour les intoxications alimentaires, notamment celles dûes aux coquillages et poissons. Il est alors conseillé de l'associer en tisane à la sauge.

Enfin le Gingembre est tonique, anti-grippe et anti-inflammatoire.

Autant de bonnes raisons donc, d'ajouter des épices à sa cuisine et de voyager au travers de ces saveurs.

Lire la suite !