mercredi 20 décembre 2006

La Reine des Prés

Fidèle habitante des lieux humides et marécageux, la Reine des Prés offre à notre regard ses belles volutes blanches au doux parfum qui rappelle celui de l’amande. Peut-être est-ce lié à son goût certain pour l’eau ? La Reine des Prés est une championne de l’élimination de cette dernière et possède de puissantes vertus diurétiques.
Comme elle est également anti-inflammatoire, la Reine des Prés est le remède tout trouvé contre les rhumatismes et la cellulite.Elle aidera aussi à calmer les douleurs liées aux inflammations car tout comme le saule, elle renferme des composés salicyliques, à l’origine de l’aspirine. A l’inverse de cette dernière cependant, elle n’en présente pas les effets secondaires !
Légèrement sédative, elle est efficace en cas de maux de tête, de maux de dents et de douleurs musculaires (tendinites par exemple).
Ses fleurs sont sudorifiques, aussi peuvent-elles être utilisées en cas de fièvre légère.

Il est possible de composer un vin de Reine des Prés selon la recette suivante :
- 50g de fleurs
- 1 litre de vin blanc
- Sucre à volonté
Verser le vin blanc bouillant sur la plante et laisser infuser pendant ¼ heure. Filtrer, ajouter du sucre selon votre goût, mélanger et mettre en bouteilles. Conserver au frais quelques temps avant dégustation. Vous serez surpris du goût très parfumé de ce petit vin sucré.

N’hésitez pas non à parfumer votre vinaigre avec les fleurs de Reine des Prés.

Vous pouvez facilement introduire cette belle compagne dans votre jardin en en déterrant un pied lors de vos escapades et en le replantant dans votre jardin. Fraîche, elle exhalera ainsi toute sa saveur et vous apprécierez la légère texture beurrée de ses tisanes. D’ailleurs la Reine des Prés est un très bon adjuvant car elle augmente la digestibilité de vos tisanes et décoctions.

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Plantes et Maladies Inflammatoires

Les maladies inflammatoires sont liées à ce que le naturopathe appelle un encrassement cristalloïdale, c'est-à-dire une surcharge de l'organisme en résidus - les cristaux - issus de l'alimentation et principalement des protéines animales. Aussi les plantes qui vont nous intéresser face à ces pathologies inflammatoires vont bien souvent avoir des actions multiples, agissant sur l’inflammation en elle-même mais aussi sur ses causes en engendrant des processus d’élimination bénéfiques pour le corps.

L'Harpagophytum, également appelé griffe du diable et originaire du sud ouest africain, est l'une des plantes anti-inflammatoires majeures. Les parties utilisées sont les tubercules de la racine secondaire, très riches en principes actifs notamment en harpagosides couplés à d'autres glucosides qui ont la propriété d'inhiber la formation d'une enzyme qui participe au processus inflammatoire. L'Harpagophytum est ainsi connu pour son activité anti-inflammatoire permettant de combattre la douleur. Il est indiqué en cas d'arthrite, d'arthrose à tous les niveaux (colonne vertébrale cervicale, dorsale ou lombaire, hanche, genou, main), de lumbago, de tendinite, de synovite, d'entorse, de sciatique. Il stimule les fonctions biliaires et fortifie la fonction hépatique.
L'Harpagophytum est véritablement efficace en décoction, selon la recette qu'en donne Marie-Antoinette Mulot : le soir, une c à soupe de racines à macérer pendant la nuit dans ½ litre d’eau. Le matin chauffer jusqu’à ébullition puis laisser infuser ¼ heure. Passer et compléter avec de l’eau pour obtenir 1 l. puis cure de 21 jours à raison de ½ litre par jour en 3 prises. Le résultat est très amer !!! mais efficace …
Attention : l'Harpagophytum ne doit pas être utilisé en cas de lésions des reins.

Autre plante de la pharmacopée exotique, le Tayuya est une vigne boisée à longues racines tubéreuses qui sont riches en principes actifs. Il est antidouleur et anti-inflammatoire, et va également aider à nettoyer l’organisme, notamment des médicaments pris ! C'est en effet un nettoyeur du sang qui stimule les émonctoires et facilite l’élimination de l’eau. Plante adaptogène, le Tayuya réduit le stress. Il a par ailleurs une action régulatrice du système digestif et de l’estomac, ce qui peut être plus qu'utile après un traitement prolongé aux anti-inflammatoires. Comme l'Harpagphytum, il est très amer et on peut le consommer sous forme de gélules. Attention aux possibles somnolences.

Plante cette fois de chez nous, le Cassis est aussi un allié à ne pas dédaigner. Ses feuilles sont puissamment diurétiques, précieuses pour éliminer acide urique et l'urée et augmenter le volume des urines. Il est également dépuratif. On l’utilise contre les rhumatismes, la goutte, mais aussi les calculs rénaux, l’obésité, l’hypertension, l’artériosclérose. C'est un ami du système digestif, à utiliser en cas de diarrhées, coliques et maux d’estomac. Il est pour finir très riche en vitamine C.

La feuile de Frêne de même est anti-inflammatoire, analgésique, laxative, stomachique et sudorifique. Elle est utilisée pour faciliter l’élimination rénale, apaiser les manifestations articulaires douloureuses. C'est un adjuvant dans les régimes amaigrissants.

N'hésitez pas à manger du gingembre, de l’ortie, du piment, ce qui relèvera votre cuisine tout en vous apportant les nombreuses vertus de ces végétaux. La médecine indienne utilise avec succès le gingembre pour combattre l’inflammation et les rhumatismes. Les feuilles d’ortie piquante sont reminéralisantes et anti-inflammatoires. Pour les consommer : faites-les bouillir 20 mn, elle sont alors idéales en curry, beignets et cie. Quant au piment, il contient de la capsaïcine qui agit sur la douleur en cas d’arthrose et d’arthrite rhumatoïde.

Enfin n'oublions pas la précieuse Reine des Prés à laquelle nous consacrons aujourd'hui un post entier.

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mardi 12 décembre 2006

La Bourrache

Belle bourrache et ses fleurs bleues en étoile … Ces dernières possèdent des propriétés pectorales et donneront une agréable couleur bleue à vos tisanes. Les fleurs de bourrache font partie de la tisane des 4 fleurs, composée en réalité de … 7 fleurs séchées en proportion égale (bourrache, coquelicot, bouillon-blanc, violette, mauve, guimauve, pied de chat). Cette tisane est recommandée pour les affections respiratoires saisonnières telles que rhume, bronchite et grippe.

Les feuilles et tiges sont principalement diurétiques. On peut en faire des cures sous forme de jus de plantes cueillies avant la floraison, broyées et pressées, à raison d’un verre à liqueur tous les matins pendant une dizaine de jours.Sèches, en décoction (30 à 40g pour 1 l d’eau bouillante), ces parties de la plante se révèlent là aussi utiles en cas de rhume, trachéite et bronchite.

L’huile extraite de la graine de bourrache est quant à elle l’amie de la peau : elle en facilite la souplesse et le vieillissement. C’est ainsi un remède efficace pour prévenir les vergetures de la grossesse. Il faut dans ce cas la consommer sous forme d’huile en gélules.

La bourrache est une annuelle qui se cultivera très bien dans votre jardin. N’hésitez pas à faire des semis en godets que vous pourrez ensuite repiquer dans vos massifs ou potager.
Vous pourrez de cette façon profiter des utilisations culinaires de cette belle plante. Très décoratives, les fleurs fraîches s’utilisent pour agrémenter salades, gâteaux ou fromage blanc aux herbes (à condition de les cueillir juste avant usage car elles se fanent très vite). Avec les feuilles, on fait un très bon gaspacho de bourrache et de concombre selon la recette suivante :

1 tasse de feuilles de bourrache crues hachées
1 concombre pelé
Jus et zeste d’1 citron vert
1 tasse de feuilles de coriandre
1 tasse de yaourt
1 petit piment
2 tasses d’eau
Sel, poivre

Passer tous les ingrédients au mixeur et servir frais.

Attention : si l’huile est très bonne pour la peau et les femmes enceintes, en revanche la bourrache sous sa forme fraîche (fleurs et feuilles), est déconseillée à ces mêmes femmes enceintes.

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Plantes et Rhume

En Naturopathie, la maladie n'est que le symptôme d'un déséquilibre plus général, que celui-ci soit physique et/ou psychologique : "le microbe n'est rien, le terrain est tout". Ce terrain justement peut être encrassé par des surcharges en colles ou en cristaux, liées pour les premières à un excès de glucides et de lipides, pour les secondes de protéines. Dans le cas du rhume, c'est d'une surcharge en colles dont il s'agit, ces mêmes colles que l'on élimine abondamment en se mouchant ! Ainsi l'alimentation sera notre premier allié face affections rhino-pharyngées, et l'on veillera à réduire la consommation de glucides et de lipides au profit d'une alimentation riche en légumes et protéines végétales.

Le rhume est aussi souvent le témoin d'une période de confusion des pensées où l'on ne sait plus où donner de la tête. L'enrhumé aspire à un temps de répit où il peut garder ses distances et rester bien au chaud dans sa sphère intime. Y'a-t-il quelque chose sur lequel il désire pleurer ? Ou une situation qu'il ne souhaite pas sentir ?

A défaut de pouvoir résoudre à elles seules l'ensemble du déséquilibre, les plantes se révéleront d'un accompagnement précieux pour ces périodes de rhume et de questionnement.
En prévention tout d'abord, on pourra utiliser les plantes qui agissent sur la stimulation du système immunitaire et la conservation des défenses. Ainsi l'acérola est une petite cerise sauvage qui nous vient du Brésil et qui possède la particularité d'être très riche en vitamine C. L'echinacée, qui n'est autre que le rudbeckia de nos jardins, possède la particularité de simuler une attaque microbienne, alertant ainsi le système immunitaire et le mettant en action. La spiruline, micro-algues bleue originaire du Mexique, redonne tonus et vitalité du fait de sa très grande richesse en en protéines, vitamines B, minéraux, oligo-éléments, acides aminés, acides gras essentiels et bétacarotène - on ne saurait que la recommander aux femmes enceintes. Enfin la sève de bouleau favorise le drainage et aide les mécanismes d’élimination des déchets - plus qu'important aux vues de ce que l'on vient de dire sur le rapport entre encrassement de l'organisme et déclenchement de la maladie !

Une fois passée cette phase de prévention, lorsque le rhume est bien là, la grande famille aromatique des Labiées nous offre de précieux remèdes, au premier rang desquels le thym, certainement l'une des plantes les plus efficaces contre ces petites affections automnales et hivernales, cumulant une action antiseptique et dépurative. Mais n'oublions pas aussi le romarin, la sauge ou la sarriette qui nous offrent leurs vertus éminemment stimulantes.
Pour aider à l'élimination des sécrétions, les fleurs pectorales comme le bouillon blanc et et la bourrache, seront à privilégier. Les fleurs émollientes et adoucissantes, comme la mauve, la guimauve, et plus largement les autres représentantes de la famille des Malvacées à laquelle elles appartiennent, apporteront réconfort aux gorges enflammées.
Vous pouvez aussi rajouter à vos tisanes de précieuses et goûteuses épices : clou de girofle, gingembre et cannelle. Ce sont des anti-infectieux et bactéricides puissants, doublés bien souvent d'un effet tonifiant.
En diffusion, les huiles essentielles, notamment l'eucalyptus pour son action sur les bronches, le thym ou le ravensare pour leur action antiseptique (cette dernière serait même efficace contre la grippe aviaire) pourront être utiles. On évitera toutefois les usages autres que ceux de la simple diffusion en ce qui concerne les huiles essentielles : concentrés de principes actifs, ces dernières ont une action très puissante et il est fortement recommandé d'éviter l'auto-médication.
Enfin pour les amateurs de sensations gustatives fortes et innovantes, laissez-vous tenter par notre "potion magique", décoction à base d'ail, de citron et de gingembre, à boire matin, midi et soir. Le goût n'est pas des plus agréables mais l'effet protecteur garanti ...

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lundi 4 décembre 2006

La Mélisse

On aime la mélisse pour son petit goût citronné qui agrémente nos tisanes ! La mélisse est aussi une simple de renom, utile dans de nombreux cas. A la fois stimulante et calmante, elle est recommandée pour les troubles d’origine nerveuse : migraines, palpitations, vertiges, insomnies. Elle combat efficacement la nervosité et notamment les troubles légers du sommeil.
La mélisse est aussi une grande plante digestive et régule les problèmes de flatulences, crampes d’estomac, migraines liées à des troubles digestifs. Elle agit sur la sécrétion biliaire en en augmentant le flux et donc sur les troubles nerveux liés à une insuffisance hépatobiliaire. Essayez la tisane mélisse et menthe, très agréable en fin de repas.
Pour les femmes enceintes, la mélisse possède des vertus anti-vomitives.
Enfin, elle est conseillée en adjuvant dans les troubles pré-menstruels, et on l’associera avec bonheur à l’alchemille, l’achillée ou l’armoise.

En cuisine la mélisse est une aromatique qui agrémentera vos fromages blancs aux herbes, vos salades, vos marinades et papillotes de poisson, vos tisanes et infusions.
On peut confectionner des sirops, vins et liqueurs à base de mélisse. Voici une recette de liqueur :

- 100g de feuilles fraîches
- 1 litre d’eau de vie
- 400g de sucre
- ½ litre d’eau

On fait macérer les feuilles dans l’eau de vie en plein soleil pendant une semaine à 10 jours. Filtrer, ajouter le sirop obtenu en faisant fondre le sucre dans l’eau, bien mélanger et mettre en bouteilles pour conserver au frais.

C’est une vivace très facile à cultiver dans votre jardin. Vous pouvez vous en procurer un pied en jardinerie, faire directement des semis ou même repiquer des éclats de pied si vous avez dans votre entourage d’autres jardiniers amateurs de mélisse. Tout comme la menthe, elle préfère les endroits un peu frais et humides.

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Les Plantes Calmantes

Nous sommes tous soumis régulièrement au stress d'une société qui exige beaucoup des individus, contrepartie incontournable de la libéralisation des moeurs. Si l'individu est de plus en plus maître de sa vie, il en accepte aussi la plus grande responsabilité. La nature nous offre quelques plantes précieuses pour ces moments difficiles, dont on s'empressera aussi de rechercher la cause. L'avantage des plantes, c'est qu'elles sont un tout, et agissent le plus souvent sur de multiples symptômes à la fois.
Ainsi l'Aubépine est l'amie du coeur. Cardiotonique, régulateur cardiaque, elle est conseillée en cas de spasmes nerveux, de palpitations et d'insomnies. On la récolte au printemps en boutons, juste avant que les fleurs s'épanouissent.
La Passiflore agit sur le système nerveux central via ses flavonoïdes et alcanoïdes. Elle procure une sensation de bien-être, un endormissement doux et sans cauchemar.
Le Tilleul est antispasmodique et calmant, recommandé en cas de migraines, d'insomnies mais aussi d'asthme.
L'Aspérule odorante est une petite plante qui pousse en sous-bois et qui libère au séchage une délicieuse odeur d'amande, dûe à la coumarine qu'elle contient. Cette dernière possède une action hypnotique qui en fait un précieux allié en cas d'insomnies notamment des enfants et de troubles nerveux en tout genre.
Enfin le Coquelicot qui appartient à même famille que le pavot est un hypnotique léger. Il est souvent utilisé pour faciliter le sommeil des enfants et calmer la toux.
Toutes ces plantes sont à consommer en infusion.

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Un blog pour les médecines douces

L'Esprit Vert : un blog pour une alternative de santé naturelle. Vous trouverez ici articles et conseils sur l'usage des plantes au quotidien, pour prévenir et guérir les petits maux qui nous touchent tous de temps à autre et qui peuvent se soigner tout simplement. Bonne lecture !
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